Les Jeux africains que l'Algérie abritera du 11 au 23 juillet prochain suscitent un vif intérêt auprès des citoyens et des observateurs. Au-delà des interrogations sur la prestation de nos différentes équipes nationales engagées dans la totalité des disciplines inscrites au programme, il y a un autre sujet qui taraude l'esprit des citoyens. Il s'agit du nerf de la guerre, soit la manne financière. Il est vrai que, politiquement, les Jeux africains présentent une plateforme assez attractive pour permettre à notre pays de se mettre au devant de la scène. C'est une donnée qu'il ne faut pas négliger. Ainsi, l'Etat ne pouvait qu'accorder un crédit des plus conséquents pour garantir la réussite de la grande manifestation sportive continentale. Une enveloppe de 332 milliards de centimes a été allouée au Comité d'organisation des Jeux africains (COJA) devant couvrir l'ensemble des activités, acquisitions et prestations de cette rencontre sportive. Toutefois, il y a lieu de noter que le volet infrastructures sportives est à la charge des différents ministères concernés par l'organisation de ces jeux et, par voie de conséquences, la cagnotte qui a été réservée demeure diluée dans les chapitres respectifs. Aussi, une autre dépense s'élevant à 20 milliards de centimes correspondant aux cérémonies d'ouverture et de clôture est sortie des caisses du ministère de la Culture, sur la base d'une convention signée avec le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS). Concernant la répartition des 332 milliards, le président de la commission finances, Bara Abdelwahab, précisera : « Les trois grands volets, à savoir l'hébergement et la restauration, l'équipement ainsi que le transport ont respectivement une prévision de 101,57 et 30 milliards, soit presque les deux tiers du budget. » Cependant, il y a lieu de souligner que la gestion de ces fonds se fait selon les règles de la comptabilité publique et que les comptes sont dans les normes par rapport au réel, nous a affirmé M. Bara. Le secrétaire général, Meskouri Rachid, insiste sur l'aspect de contrôle. « En ce qui concerne le matériel et les équipements, toutes les procédures se font conformément aux règles régissant les marchés publics. » A ce jour, et à moins d'un mois de l'ouverture des jeux, le Coja n'a dépensé que 1,3% du budget. Il se pourrait que ce « serrage » de vis, si cela en est un, se traduise par une insatisfaction dans les formules choisies. Dans cet ordre d'idées, nous pouvons citer en exemple la restauration sous forme de repas froids servis actuellement aux organisateurs et qui, de l'avis de la majorité des consommateurs, est à revoir dans le sens de l'amélioration. Mais la question qui chatouille le simple citoyen qui trime et qui voit son salaire à la même enseigne depuis des années est celle de savoir si ces jeux rapportent des dividendes à l'Algérie. Il faut savoir que la participation est payante et que les 9000 inscrits débourseront 40 dollars par jour et par personne. En plus de cet apport qui ne sera pas négligeable si toutefois toutes les bourses se délient, il y a une aide de l'Acnoa portant sur un versement de 250 000 dollars au Coja. Un autre intervenant, en plus des droits de retransmission de la télévision, pourrait être bénéfique lors de ces jeux, c'est le sponsoring. Sur ce volet aussi bien le secrétaire général du Coja que le président de la commission finances avoueront qu'à ce jour la situation n'est pas bien maîtrisée étant donné que c'est l'Anep qui a pris en charge ce dossier. Nous verrons plus clair dans les jours à venir.