A l'allure où semblent évoluer les choses, chaque rue de notre ville se transformera bientôt en immense parking payant, même au seuil de notre propre domicile. Les automobilistes, qui n'ont rien demandé à personne, se voient abordés à la sortie de leurs véhicules par des jeunes armés de gourdins qui leur signalent que « c'est 20 DA le stationnement » (50 DA dans certains endroits encombrés tel le centre-ville) sur une aire qu'ils considèrent eux-mêmes comme une « chasse gardée ». Gare aux récalcitrants et autres mauvais payeurs, ces gardiens de parking « malgré nous » n'ont guère la mémoire courte. Vous risquez fort à votre prochain retour dans les lieux jouxtant les services d'une quelconque administration, comme cela s'est déroulé mercredi matin face à l'hôtel des finances sis au Coudiat, aux dépens d'une infortunée citoyenne, de retrouver les quatre pneus de voiture dégonflés. Là, estimez-vous heureux que la « vengeance » n'ait pas pris une tournure plus coûteuse : une plage arrière brisée, un phare subtilisé, des enjoliveurs démontés, un triangle enlevé ou encore une serrure violée.