Outre les embouteillages permanents, les automobilistes font face aussi au manque de places de parking dans les grandes villes, notamment au centre de la capitale. Stationner sa voiture est devenu un véritable calvaire. A partir de 6 h du matin, toutes les places de stationnement sont occupées et les parkings sont pris d'assaut par les automobilistes. Cette situation est extrêmement pénalisante sur plusieurs plans, essentiellement sur le vecteur "temps". En effet, en l'absence de parkings à étages et d'aires de stationnement réglementées, les parkings sauvages poussent comme des champignons. Dès qu'un espace est fréquenté par des automobilistes, des jeunes sautent sur l'occasion et en font un parking payant. Les automobilistes sont rackettés par des pseudo-gardiens de parking dans l'impunité la plus totale. Cette situation d'anarchie est constatée un peu partout dans les quartiers de la capitale. Cet état de fait, qui n'obéit à aucune réglementation, prend des proportions alarmantes. Munis de leurs gourdins, des voituriers non homologués par l'APC s'adjugent des pans d'espaces publics pour imposer leur loi devant l'indifférence de l'autorité publique. Les automobilistes, qui n'ont rien demandé à personne, se voient abordés à la sortie par ces gardiens qui leur signalent que "c'est 50 DA le stationnement". On se rend compte en fin de journée, qu'on a dû payé une dizaine de fois les 50 DA, une fois pour passer à la banque, pour acheter du pain, des journaux, pour aller prendre un café… et la facture risque d'être salée. Face à cette situation, les pouvoirs publics doivent absolument trouver une solution pour éradiquer ces parkings de fortune, en leur substituant de vraies aires de stationnement. Ainsi, des avis d'appel d'offres nationaux et internationaux restreints ont été lancés par la direction des déplacements, des transports et de la circulation de la wilaya d'Alger, pour la réalisation d'un parking à étages et une gare routière à Kouba. Deux projets du même genre sont également prévus à El Biar et El Madania. Des quartiers qui connaissent une forte circulation routière et souffrent d'un manque flagrant d'espaces de stationnement. Les entreprises qualifiées dans le domaine du bâtiment, autrement dit, ayant un certificat de qualification de catégorie 7 et plus, intéressées par cet avis peuvent retirer le cahier des charges auprès de l'Etablissement de gestion de la circulation et du transport urbain. Les dossiers de soumission comprendront une offre technique et une offre financière, conformément aux conditions requises par le cahier des charges. Les offres doivent parvenir, donc, à la direction des déplacements, des transports et de la circulation de la wilaya d'Alger. La date de dépôt des offres est fixée au 12 septembre 2009. Les pouvoirs publics doivent penser à ériger des parkings afin de mettre fin au diktat de ces jeunes. Cette situation devrait aussi les interpeller quant à la nécessité de revoir la gestion de l'espace public. Le gardiennage informel des véhicules s'est étendu dans les centres-villes de l'Algérie d'une façon remarquable. Ces gardiens se sont installés à leur propre compte fixant des tarifs variables. Prenant possession des rues, ces gardiens imposent ces tarifs aux automobilistes. Ainsi, le citoyen algérien vit un racket au quotidien devant les postes, les banques, les mairies voire même devant les marchés. Stationner sa voiture est désormais une tâche payante. Ces jeunes orientent les automobilistes à garer leurs voitures, les surveillent scrupuleusement et exigent une somme de 50 DA. Chose qui est insensée ! Nassima Bensalem