Cette prouesse devrait avoir des répercussions importantes sur le traitement de beaucoup de maladies. Seul inconvénient, les examens qui ne sont pas à la portée de tous. Leur remboursement serait d'un grand apport... Les 8es Journées algéro-françaises de radiologie et d'imagerie médicale, organisées par la Société algérienne de radiologie et d'imagerie médicale (SARIM), ont axé cette année leurs travaux sur le rôle de l'imagerie médicale dans le diagnostic des maladies cardiovasculaires et de l'appareil digestif. Ce qui peut aider, selon le professeur Fergani, président de la SARIM et chef de service de radiologie à l'hôpital Zemirli à Alger, à diagnostiquer des tumeurs malignes ou bénignes hépatiques en particulier, de l'estomac et des voies biliaires. « Lorsque le diagnostic est précoce, il sera suivi d'un traitement précoce, la greffe hépatique par exemple permet une survie de 5 ans et plus du patient », a indiqué le professeur Fergani. Et d'ajouter : « Il est de même pour les tumeurs des voies biliaires, du pancréas et des pancréatites aiguës. » Ces nouvelles techniques radiologiques contribuent à protéger les patients d'autres complications et à aider les médecins à poser les indications thérapeutiques nécessaires. En matière de cardiologie, les examens radiologiques, le coronoscanner, l'imagerie du péricarde et l'IRM cardiaque constituent les moyens de diagnostiquer les affections cardiaques. Selon lui, ils peuvent contribuer à protéger le patient des crises cardiaques et aider les médecins à traiter les infarctus du myocarde qui peuvent être mortels. Ces journées algéro-françaises, poursuit le professeur Fergani, constituent un enseignement postuniversitaire permettant la mise à jour des connaissances des radiologues formés et l'enseignement des nouvelles techniques d'imagerie pour les radiologues en formation. Le docteur Nourredine Bendib, chef de service de radiologie à l'hôpital de Ben Aknoun, a souligné que la Société française de radiologie a beaucoup contribué, dans le cadre du partenariat avec la Société algérienne de radiologie et d'imagerie médicale, « à la formation continue et à l'échange d'expériences entre les médecins de la région ». Le docteur Bendib a indiqué que les spécialistes français (dont plusieurs sont d'origine algérienne) s'intéressent beaucoup à la formation et œuvrent à doter les médecins algériens des techniques modernes et des nouveautés en matière d'imagerie médicale (scanner et IRM). Il revient aussi sur les deux journées de formation assurées par des radiologues étrangers aux radiologues résidents algériens. Lors de ces deux journées, ils ont présenté leurs travaux sur l'imagerie médicale aux spécialistes algériens. Trois professeurs pionniers dans l'imagerie médicale en Amérique du Nord de la Société nord-américaine de l'imagerie médicale qui ont dispensé ces cours se sont engagés à aider les radiologues algériens et leur garantir une formation continue. Outre la formation, l'abonnement à la revue spécialisée américaine est mis gracieusement à la disposition des médecins algériens. « Ce qui a surpris le plus ces professeurs est le nombre de radiologues algériens et le potentiel existant du point de vue matériel », dira le docteur Bendib. Ils se sont déclarés prêts à coopérer dans le cadre d'un partenariat avec les médecins algériens pour garantir une formation continue.