Les travaux des sixièmes journées algéro-françaises de radiologie et de l'imagerie médicale ont pris fin hier avec l'idée de préparer le congrès maghrébin pour janvier 2006. Qualifiées de réussite, ces journées ont été, selon les organisateurs, d'un grand apport pour les radiologues algériens venus de tout le territoire national. « C'est la première fois qu'on voit cet engouement pour ce genre de travaux. Il y a eu une très forte participation d'algériens et d'étrangers. Même ceux qui ne sont pas programmés pour communiquer sont venus de l'étranger assister à cette rencontre. Il était important pour nous de rassembler les radiologues algériens des deux secteurs privé et public », nous dira Pr Fergani, président de la société algérienne de radiologie et d'imagerie médicale (SARIM) en félicitant le comité d'organisation pour tous les efforts fournis pour faire de cette rencontre internationale une grande réussite. Il a rappelé que ces journées s'inscrivent dans le cadre de la formation médicale continue pour les médecins radiologues sur des thèmes bien précis, à savoir les urgences médicales et neurologiques. « Il est important de connaître et maîtriser les techniques de l'imagerie de ces urgences pour une meilleure prise en charge des malades », a-t-il ajouté. Interrogé sur les défaillances constatées pour certains appareils de radiologie tels que les scanners dans les hôpitaux, le président de la SARIM a tenu à préciser qu'il est toujours attendu qu'un appareil tombe en panne mais il signale que ces équipements sont malheureusement vétustes. « Il n'est pas alors exclu de les voir un jour s'arrêter comme c'est le cas aujourd'hui dans la majorité des hôpitaux de la capitale. » Pour lui, la question relève également du problème de la maintenance qui se pose avec acuité. La mal-adaptation, la mauvaise planification sont aussi les raisons de ces pannes répétées. Pour Pr Fergani, la meilleure façon de prévenir ce genre de difficultés, c'est de signer des contrats de maintenance sur le long terme. Abondant dans le même ordre d'idée, Pr Bendib, chef de service du centre d'imagerie médicale de l'hôpital Mustapha Bacha à Alger, a signalé que les coûts de maintenance sont excessifs. Il est important, selon lui, de prévoir 10% du prix de l'appareil chaque année pour son entretien. De son côté, le président de la société française de radiologie (SFR), Jean François Meder, a souligné que l'imagerie médicale est l'élément essentiel de la prise en charge des malades. « Il faut construire des hôpitaux autour des plateaux techniques, mais il est important de procéder au renouvellement du matériel », a-t-il indiqué. Pour lui, l'utilisation des examens de radiologie est soumise à une série de recommandations. Ces dernières sont contenues dans un guide du bon usage des examens d'imagerie médicale qui est destiné à tous les professionnels de santé habilités à demander ou à réaliser des examens d'imagerie médicale. A propos de la rencontre, le président de la SFR et son ami Bracard Serge se disent surpris du taux de participation à cette rencontre algéro-française ainsi que du niveau des débats. « A travers les différentes questions et les débats qui ont suivi, nous avons constaté un niveau de la formation de haute qualité. Il y a eu un véritable débat de professionnels. C'est un congrès très actif », ont-ils souligné avec une note d'espoir de voir se développer des liens et des rencontres au niveau méditerranéen.