Le dossier des 22 personnes impliquées dans l'affaire concernant la découverte, au mois de mars dernier, d'une importante casemate à Magrane, dans la wilaya d'EI Oued, sera transféré à la cour de Biskra suite à la cIôture de l'enquête menée par le juge d'instruction près le tribunal de Debila, apprend-on de sources bien informées. L'affaire remonte au 29 mars 2007 quand des éléments de la Gendarmerie nationale d'El Oued ont découvert une véritable base logistique du GSPC dans une palmeraie sise dans la localité de Daouia, à 5 km au nord de Magrane, à 25 km d'El Oued. Les éléments de la gendarmerie ont trouvé dans la casemate qui a été détruite par la suite des dizaines de kilogrammes d'explosifs et un nombre de kalachnikovs, de pistolets, de fusils de chasse, ainsi que des équipements informatiques (des micros et des scanners), en plus de listes de noms de commerçants et d'entrepreneurs ciblés par les terroristes. La gendarmerie a procédé à l'issue de cette découverte au démantèlement d'un réseau de soutien aux terroristes et à l'arrestation de dix personnes dont deux fils de deux gardes communaux qui ont été par la suite limogés de leurs fonctions. Les services de sécurité ont poursuivi leur enquête qui a abouti à l'arrestation de douze autres éléments du réseau démantelé, y compris Messaoudi Reda. Ce dernier, âgé de 31 ans et propriétaire de la palmeraie sus-indiquée, est bel et bien le cousin du terroriste Messaoudi Mohamed El Hafed, âgé de 45 ans et toujours recherché par les services sécuritaires. Il est derrière l'assassinat de l'émir repenti Kaddouri Abdelkrim, tué le 9 mars 2006 près de son domicile sis à la cité 8 Mai, dans la ville d'EI Oued. Le terroriste précité serait également derrière l'enlèvement du fils du milliardaire soufi qui a été relâché dernièrement. Les vingt-deux personnes arrêtées dans cette affaire ont été présentées devant le juge d'instruction près le tribunal de Debila. Neuf personnes ont été mises en détention provisoire pour affiliation à une association terroriste, sept éléments ont été mis sous contrôle judiciaire, alors que les autres ont bénéficié de la liberté provisoire. Des sources ont révélé que le cousin du terroriste Mohamed El Hafed est revenu sur ses déclarations faites devant la gendarmerie, pour les nier par la suite devant le juge d'instruction, selon lesquelles il avait accusé les mis sous contrôle judiciaire d'être complices dans cette affaire.