Un lot important d'armes avait été découvert en mars dernier par les forces combinées dans une casemate enterrée à Daouia, avec des appareils informatiques et des documents subversifs et autres portant les noms de personnes ciblées par les terroristes. Neuf terroristes activant dans la région d'El-Oued, arrêtés au début du mois d'avril dernier, comparaîtront incessamment devant le tribunal criminel de Biskra pour les chefs d'inculpation de sabotage et appartenance à une organisation terroriste. Selon des sources judiciaires, le juge d'instruction près le tribunal de Debila vient de clore l‘enquête judiciaire déclenchée suite à la découverte d'une base logistique d'al-Qaïda au pays du Maghreb, au mois de mars dernier. Cette dernière était, pour rappel, enfouie sous le sol dans une palmeraie située dans la localité agricole de Daouia, dans la commune de Megrane, à 25 kilomètres au nord-est du chef-lieu de la wilaya d'El-Oued. Un lot important d'armes a été découvert par les forces combinées, à savoir des explosifs, des bombes, des armes automatiques, des appareils informatiques, des documents subversifs et autres portant les noms de personnes ciblées par les terroristes. Pas moins de 22 personnes ont été arrêtées, dont 9 ont été placées sous mandat de dépôt, alors que 6 autres ont été mises sous contrôle judiciaire. Cependant, ces dernières pourraient, selon des sources judiciaires au fait du dossier, bénéficier d'un non-lieu du fait que le dirigeant de ce groupe islamiste et “tête pensante” de la base logistique du GSPC, à savoir le frère de l'“émir” Messaoudi Mohamed El-Hafed, est revenu sur ses déclarations faites lors de sa première déposition auprès de la Gendarmerie nationale. Aujourd'hui, ce dernier nie, en effet, toute implication de ces individus dans cette affaire. Pour rappel, l'“émir” Messaoudi Mohamed El-Hafed a, avec l'aide de son acolyte, un certain Zekri originaire de la localité de Bayada, “liquidé” par balle, le 9 mars de l'année 2006, l'“émir” repenti Abdelkrim Kaddouri dit “El-Kaâkaâ”, devant son domicile dans la ville d'El-Oued. Il faut savoir que depuis l'annonce officielle de Zaouahiri de l'affiliation du GSPC à al-Qaïda, on a signalé plusieurs disparitions parmi les jeunes de la région d'El-Oued. Selon des sources bien informées, on compte plus d'une soixantaine de jeunes qui ont rejoint, depuis le début de l'année, soit les maquis terroristes en Algérie, soit la résistance irakienne. Certains même qu'on disait partis rejoindre le djihad en Irak ont finalement été signalés dans les maquis algériens. Les mêmes sources ont précisé qu'après les opérations d'offensives menées ces dernières semaines par les forces de sécurité contre les maquis terroristes de l'est, du sud et du centre du pays, ainsi que l'éventuelle trêve annoncée de Mokhtar Belmokhtar, “émir” terroriste du Sahel dont la famille a récemment, entamé des négociations avec les services de sécurité, les opérations de recrutement des jeunes, notamment ceux originaires des régions enclavées et pauvres, sont en perte de vitesse. Les observateurs de la scène sécuritaire expliquent cet état de fait par une “principale pièce” de cet échiquier, Mokhtar Belmokhtar en l'occurrence qui aurait probablement joué de son influence sur une bonne partie des terroristes qui lui vouent encore allégeance et partagent certaines de ses convictions, notamment en ce qui concerne les attentats kamikazes “label de fabrique” de l'islamiste internationale al-Qaïda en Irak. Khaldi B.