Entre l'UGTA et le Snapap, les rivalités syndicales ne se cachent pas. Au siège de la wilaya de Béjaïa, les sections de ces deux syndicats se disputent toujours la représentativité des travailleurs. Les déclarations du M. Sadou, secrétaire général du Snapap Béjaïa, lors d'une récente conférence de presse, n'ont pas été du goût des responsables de la section syndicale de l'UGTA. M. Sadou qui a été suspendu de ses fonctions a, pour rappel, dénié à cette dernière le droit de « prendre les rênes du comité des œuvres sociales alors que ne pouvant se prévaloir d'atteindre les 20 % du seuil de représentativité requis par les textes ». « La liste de nos adhérents dépasse de loin les 45 % sur un effectif de 450 agents que compte le siège », a réagi, dans un article transmis à notre rédaction, le conseil syndical de la section UGTA qui dénie à son tour « toute légitimité » à M. Sadou « au motif de son exclusion du Snapap » et qui prend motif aussi dans le fait que celui-ci préside également la section syndicale pour souligner et dénoncer un « cumul de fonctions ». A l'UGTA, on estime que c'est face à « une structure syndicale décadente » que ses adhérents ont « opté pour l'élection d'une section syndicale sous une nouvelle égide à même de les représenter ». S'agissant de la création du comité des œuvres sociales « sans passer par les urnes », comme dénoncé par le Snapap, la section Ugta dit s'être référée à l'un des deux choix que lui donne la loi et qui est celui de la désignation. Par ailleurs, le bureau de wilaya du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (Snpssp) est venu, dans une déclaration publique, condamner « avec la plus grande fermeté » la suspension de M. Sadou et demande sa réintégration tout en apportant sa solidarité au Snapap, membre de la coordination de wilaya créée pour la défense des libertés syndicales.