Après l'installation du Conseil national de la famille et de la femme (CNF), à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la femme, le 8 mars dernier, une autre institution ouverte à la société civile sera bientôt mise en place. Il s'agit de l'Observatoire algérien de la femme (OAF). Ledit organisme, qui sera mis sous l'égide de l'Académie de la société civile algérienne (ASCA), va regrouper toutes les institutions et organisations féminines aux différentes préoccupations. L'OAF, selon les dispositions réglementaires, est une institution consultative nationale dépendant de l'ASCA, soumise aux dispositions prévues par les statuts et les textes fondamentaux et qui a obtenu l'agrément du ministère de l'Intérieur en septembre 2003. L'atelier en préparation, qui sera présenté à l'occasion du congrès annuel de l'ASCA en juillet prochain, est dirigé par Mme Djafri Djadi Chaia, sage-femme, conseillère en planification familiale et journaliste à la Radio algérienne. Selon elle, la mission de cet observatoire est d'abord de protéger la femme des différents fléaux sociaux, promulguer des lois pour la protection de la femme, travailler à l'application des textes existants dans ce domaine, encourager la femme algérienne à participer à l'édification économique et sociale de la société, combattre le phénomène de l'emploi des enfants, défendre leurs droits au loisir, à l'éducation et enfin subvenir aux besoins des familles ayant perdu leur soutien. Selon Mme Djafri, l'Observatoire algérien de la femme a aussi pour objectif de « mettre fin aux comportements d'exclusion et de marginalisation, attirer la majorité silencieuse et les couches oubliées de la société, particulièrement la femme ». « Notre objectif est aussi de promouvoir le rôle de la femme dans la participation au développement national et à l'édification sociale du pays », a-t-elle précisé. Et d'ajouter que l'instance dirigeante de l'OAF est composée de 5 membres. Pour Mme Djafri, ce nouveau organisme constitue le « cadre idéal » où devraient se promouvoir et se développer les principes du dialogue, de concertation et du partenariat entre les différentes organisations de la société civile.