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Bloc-notes
Publié dans El Watan le 02 - 07 - 2007


Des ordinateurs à… dix dollars
Ils viendront dans au plus tard deux ans, de l'Inde. Deux spécialistes en informatique sont les initiateurs d'un tel projet : un chercheur du prestigieux Institut scientifique indien de Bangalore et un étudiant de l'Institut technologique de Velloze. L'ordinateur à 10 dollars serait composé d'un seul bloc et ses composants réunis sur la carte mère. Il permettrait l'accès à Internet. On sait que les Américains sont très avancés dans la mise sur le marché des pays en voie de développement d'un ordinateur portable à 100 dollars. Pour l'Inde, avant d'envisager de réaliser l'ordinateur le moins cher du monde spécialement destinéaux écoliers, on envisage de booster le niveau de scolarisation : 40% des habitants sont illettrés et 25% ne fréquentent pas l'école primaire.
L'immobilier marocain s'exporte bien
Construction de villes nouvelles et développement de stations balnéaires connaissent une effervescence débordante au point où, en raison de la forte demande étrangère, s'est tenu pour la quatrième fois dans la capitale française le Salon de l'immobilier à Paris à l'initiative d'une structure spécialement créée à cet effet, la « SMAP immo ».Cette manifestation, qui s'est tenue au Parc floral du 25 au 28 mai, a attiré environ 40 000 visiteurs, contre 37 000 en 2006 et 35 000 en 2005. Les organisateurs ont fait valoir un marché immobilier qui connaît une frénésie sans égale. Avec des programmes offrant une diversification susceptible d'intéresser toutes les catégories d'investisseurs, le marché immobilier marocain s'intéresse tout particulièrement à une clientèle étrangère européenne, surtout française. Dans les programmes déjà réalisés, les ventes ont été faites pour la plupart au profit d'acheteurs français. Pour le « bas de gamme », amélioré, ce sont le plus souvent des retraités qui se sont rendu acquéreurs. Les logements de standing ont attiré une clientèle à gros revenus. Le tout se vendant sans difficulté, compte tenu de la faiblesse des prix proposés avec des possibilités de crédit pouvant atteindre 70%. Les prix de vente sont on ne peut plus compétitifs : environ 50% moins élevés que sur le marché européen. Parallèlement à l'immobilier spécialement orienté en direction de l'extérieur, le gouvernement déploie de remarquables efforts pour la réalisation de logements sociaux : il est prévu la construction de plus de 110 000 logements en 2007 dont la réalisation incombe au secteur privé dans la proportion de 70% et 30% pour les entreprises publiques.
Les experts-comptables pourront faire de la publicité
L'homologation prochaine du code de déontologie des experts-comptables français comprendra une disposition qui marquera une évolution (certains parlent de révolution) du statut et modalités d'exercice de la profession. Il est prévu que le texte reconnaîtra aux professionnels « le droit de recourir à la publicité à titre individuel. » Cette liberté ne sera pas synonyme d'anarchie : le démarchage et la publicité comparative seront interdits et il sera prescrit le respect de certains principes de discrétion, de dignité. Selon le président du conseil de l'ordre, Jean-Pierre Alix, « cette évolution est dans l'ordre des choses. Il est normal que les entreprises communiquent, leur conseil puissent le faire aussi. Le sujet était tabou il y a encore quelques années, mais avec l'évolution de nos missions et de l'économie, les experts-comptables ont appris à avoir un regard différent sur la publicité, même s'il peut y avoir parfois de la circonspection. » Dans un tout autre domaine, on constate une baisse du nombre de diplômés en expertise comptable. Alors qu'il était proche de 1000 pendant 5 ans, le nombre de diplômes délivrés en 2006 n'a été que de 741, alors que celui des candidats à l'examen a augmenté de 22%. Deux explications : baisse démographique et sévérité accrue des jurys d'examen.
Société Générale et BNP Paribas : vers un mariage ?
Le sujet est de plus en plus évoqué dans les milieux bancaires : la Société Générale se montre sérieusement intéressée par un mariage avec sa rivale française BNP Paribas. Après l'interruption du projet de rapprochement avec la banque italienne Unicrédit, SG se découvre des appétits aiguisés en direction de BNP Paribas. Elle aurait déjà confié à deux banques-conseils dont l'américaine Morgan Stanley une mission d'étude et d'assistance dans la perspective d'une absorption pure et simple sur la base de deux scénarios possibles : l'un « amical », l'autre carrément « hostile » au sens de la pratique boursière. Pour l'heure, on en est au round d'observation au cours duquel chacune des parties mesure ses forces : l'une pour une prise de possession, l'autre pour résister. La bataille que l'on dit proche ne laissera pas indifférents les pouvoirs publics. On avance même que du côté de l'Elysée, on sera favorable à la naissance d'un nouveau consortium franco-français capable de résister à toutes les convoitises étrangères. Mondialisation oblige. Signe des temps : en 1999, c'est la BNP qui a lancé une double OPE sur la Société Générale et Paribas avec recours judiciaire. Le combat s'est terminé par la victoire limitée de BNP qui a repris Paribas, mais pas d'absorption de la Société Générale.
Chine : fiscalisation des naissances
Il existe en Chine une « taxe sociale de compensation » imposée par une loi datant de 1979 dont sont passibles les Chinois qui ont plus d'un enfant. Une dérogation pour les Chinois des campagnes qui sont autorisés à donner naissance à un deuxième enfant à la condition qu'ils aient connu la déveine d'avoir une fille : ils peuvent tenter un autre essai en « hors taxe. » Selon des sources officielles, en une trentaine d'années, la loi aurait évité trois cent millions de naissances ! Les modalités d'application du texte donnent compétence aux fonctionnaires du planning familial pour procéder au contrôle et au recouvrement de la taxe sociale de compensation. Pour s'être montrés quelque peu négligents dans l'accomplissement de leur mission, les agents concernés se sont fait rappelés à l'ordre par les pouvoirs publics avec des sanctions pour ceux qui font preuve de catalepsie. D'où leur réaction faite de brutalité : contrôles systématiques, rappels de droits à payer, saisies… ce que les Chinois du Sud n'ont pas admis et le déclenchement d'une révolte paysanne en particulier dans la région de Guangxi, les 19 et 20 mai dernier, ce qui a été confirmé, chose inhabituelle, par l'agence de presse Chine nouvelle.
Le plan Marshall : il y a 65 ans
On en parle à peine dans certains traités d'économie. Pourtant. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, commençait celle dite « froide », caractérisée par la division du monde en deux blocs : celui de l'Ouest avec, à sa tête, les Etats-Unis et celui de l'Est orienté et dirigé par l'Union soviétique. Pour endiguer la montée du communisme, le président Truman lança l'« European Recovery Program » (Programme de reconstruction européen) dit « Plan Marshal » du nom d'un Européen général de son état, à l'époque secrétaire d'Etat américain. De 1947 à 1951, les Américains ont injecté en Europe quelque 14 000 dollars (environ 170 milliards de dollars actuels ou 125 milliards d'euros) sous forme de dons et de prêts alloués aux pays enropéens « amis » pour les aider à se reconstruire tout en les détournant du bloc de l'Est. L'annonce en a été faite il y a 65 ans. Un certain 5 juin. Déjà : comme le temps passe vite.
Crédit à la consommation : attention danger
S'endetter pour se faire plaisir de temps en temps n'est pas une mauvaise chose en soi. La tentation pour le crédit à la consommation une fois devenu réalité est incitative à l'accroissement d'emprunts. C'est humain et, le plus souvent, les bénéficiaires ne se montrent pas toujours précautionneux avant de signer l'engagement du crédit. En Europe et plus spécialement en France, le phénomène commence à inquiéter, ce qui n'empêche pas les banques traditionnelles et des institutions spécialisées de se livrer à une concurrence effrénée autour de leurs produits. Certains vont jusqu'à proposer des crédits sous forme de mise à disposition d'une réserve de fonds de 500 à 8000 euros. Au pays de la libre concurrence, la loi n'intervient que pour imposer aux établissements prêteurs de préciser dans leur publicité et contrat le « taux effectif global » plus connu sous l'abréviation de TEG, dans le but d'éviter toute manipulation des frais financiers grevant le crédit consenti. Le « crédit conso » connaît un réel succès. Selon l'Association des établissements spécialisés (ASF) qui représente près de 55% du marché, ces nouveaux financements ont enregistré une hausse de 11,7% à 10,4 milliards d'euros et le crédit à la consommation a atteint l'an dernier, au total près de 130 milliards d'euros d'encours dont 45% issus de prêts personnels. Parallèllement au « crédit conso » proprement dit, un autre produit vient d'apparaître : les rachats de créances. L'abondance des offres de crédit a suscité un accroissement de la demande avec les risques de non-remboursement, faute de revenus suffisants, surtout de la part des emprunteurs brutalement touchés par la perte de leur emploi. Il y a certes les compagnies d'assurances qui prennent la relève, mais face au développement sans cesse croissant de l'insolvabilité des bénéficiaires, les pouvoirs publics ont dû faire face à la situation, d'où la création des « commissions de surendettement », siégeant auprès de la Banque de France. Ces structures ont pour attribution, sur saisine de tout « surendetté » qui se trouve dans l'impossibilité de faire face à ses engagements, de trouver, généralement avec l'accord de ses créanciers une solution qui peut aller du rééchelonnement de la dette jusqu'à la suspension momentanée des remboursements… dans l'attente, comme disent les juristes, « retour à meilleure fortune », expression usuelle dans la pratique du droit de la faillite. Le crédit à la consommation, tout particulièrement dans le financement de l'acquisition de voitures automobiles fait son apparition en Algérie à l'initiative des banques traditionnelles. Et la venue proche de nouveaux établissements spécialisés ne manquera pas de favoriser son extension à d'autres produits : ils peuvent compter sur l'engouement du consommateur algérien pour tout ce qui touche à l'amélioration de son confort : logement, ameublement, électroménager, etc. La tentation sera évidemment grande de « plonger » avec le risque quasi-inévitable de surendettement suivi de l'impossibilité de remboursement. Il y aura donc danger à trop pousser à la consommation.


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