La renommée de notre institut dépasse largement nos frontières. Cela pour le simple fait que le niveau de la formation correspond, depuis bien longtemps, aux standards internationaux dans ce domaine très recherché », nous dira Mme Habiba Drias, directrice de l'Institut national d'informatique (INI), sis à Oued Smar. Pour la petite histoire, l'appellation INI n'existe que depuis quelques années. Pendant des dizaines d'années, les gens utilisaient le terme CERI : Centre d'études et de recherche en informatique. Ce centre, issu de la restructuration du Commissariat national de l'informatique, est créé le 26 décembre 1969. Il deviendra dès lors le premier centre de formation spécialisée en informatique d'Afrique. Il formera ainsi les premiers ingénieurs d'Etat, ingénieurs d'application (analystes) et programmateurs d'Algérie, mais également ceux du Maroc, de la Tunisie, de la Mauritanie, du Mali, du Sénégal, du Bénin, du Cameroun, du Gabon ainsi que d'autres pays. Ce n'est qu'au mois de janvier 1982 qu'il portera le nom de l'INI et sera placé sous la tutelle du ministère de la Planification et de l'Aménagement du territoire. Exactement deux ans après, ce prestigieux établissement passe sous la tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. C'est à juste titre que Mme Drias rappelle que « l'INI est un des pionniers de l'informatique et de la recherche scientifique en Algérie et en Afrique ». Cela est, en tout cas, vérifiable à travers les deux spécialités qu'assure cet institut : option systèmes informatiques et option systèmes d'information. La formation d'ingénieur en systèmes informatiques vise à offrir au futur ingénieur des notions fondamentales allant de l'architecture des ordinateurs aux logiciels d'application en passant par les logiciels d'exploitation et les technologies de l'information à la communication. Quant à la seconde spécialité, elle vise à former des ingénieurs en informatique capables de prendre en charge et/ou participer à tout projet d'analyse, de conception et de mise en place de systèmes d'information au sein d'organismes et d'entreprises. Selon Mme Drias, la formation en systèmes informatiques n'a pas la prétention de faire de l'ingénieur « un spécialiste d'une technologie ». Il s'agit surtout, poursuit-elle, de « transmettre à l'étudiant les connaissances essentielles qui lui permettront d'appréhender rapidement les problèmes techniques auxquels il sera confronté dans le domaine industriel ou dans la recherche de telle sorte qu'il puisse concevoir efficacement des solutions adaptées en termes de qualité et de coût ». Il faut savoir que l'INI propose une pédagogie structurée qui a, durant trente ans, porté ses fruits. Une formation générale qui comprend l'apprentissage des langues, la connaissance des entreprises, l'enseignement des mathématiques et de l'électronique. A cela s'ajoute une formation technique et scientifique où l'accent est mis sur la conception et l'utilisation d'outils informatiques (architecture des ordinateurs, langages, logiciels et réseaux). Le tout couronné d'une formation qui s'intéresse aux outils et méthodes pour la modélisation (calcul scientifique et mathématiques appliquées, systèmes d'information et bases de données, aide à la décision, recherche opérationnelle, simulation et automatismes). Pour ceux qui veulent rejoindre les centaines d'ingénieurs qu'a formés cet institut à la renommée continentale, il faut être titulaire d'un baccalauréat en sciences exactes ou en sciences de la nature et de la vie. Parallèlement, l'INI pilote plusieurs projets de recherche. Parmi ceux-ci, on nous cite les projets Ecole 2000 (environnement de et d'évaluation d'algorithmes fonctionnels logiques et orientés objet), Vision, projet Media (traitement de la parole par ordinateur), Codesign (conception de systèmes accélérateurs) et Management