Après une longue accalmie, les habitants de certaines zones enclavées du nord de la wilaya de Sétif renouent avec l'occupation des routes. Ainsi, les habitants de Agrad, un village dépendant de la commune de Beni Chebana (daïra de Beni Ourtilane) situé à l'extrême nord de Sétif, ont barré hier la RN74 reliant les wilayas de Sétif à Béjaïa, et ce, pour exprimer leurs courroux vis-à-vis des mauvaises conditions de vie dans lesquelles végètent ces zones difficiles d'accès. La pénurie d'eau potable, qui oblige les habitants de cette bourgade de 800 âmes à parcourir plus de 4 km pour s'approvisionner en liquide vital à Oued Bouselam, occupe la pole position de la plateforme des revendications. L'absence d'évacuation des eaux usées est l'autre épineux problème qui tance la localité située à plus de 80 km du chef-lieu de la wilaya. Pour désamorcer la crise, les tentatives du chef de la daïra et du P/APC n'ont pas abouti. Les manifestants, qui ne croient plus aux promesses, ont, nous dit-on, exigé le déplacement du wali. L'on apprend par ailleurs que les habitants du lotissement (102 lots) de Bougaâ se sont rassemblés hier devant le siège de la daïra pour exprimer leur-ras-le bol vis-à-vis des lenteurs bureaucratiques, privant les réclamants de leurs actes de propriété en stand by depuis 1995. Les questions de l'électricité et du gaz qui font aussi défaut au quartier n'ont pas été occultées par les citoyens qui ont profité de l'occasion pour mettre le doigt sur l'état hideux du réseau routier de la cité. Les nouveaux élus de l'Assemblée populaire nationale ont proposé leur médiation pour trouver une solution aux supplices des citoyens…