Les cinquante familles occupant des constructions anarchiques situées aux alentours du village Cheikh Bouamama, relevant de la commune de Hassi Mefsoukh, ont été sommées de quitter les lieux dans les plus brefs délais. Ces dernières, qui ont adressé plusieurs doléances aux instances concernées, ont exprimé leur mécontentement quant à l'insouciance des responsables locaux de la commune de Hassi Mefsoukh, lesquels ont obligé les chefs de famille à trouver d'autres endroits pour évacuer les bâtisses, afin de faciliter l'opération de démolition. Les représentants des familles ont tenu à décrire le calvaire qu'ils endurent. « Nous n'avons pas où aller et les constructions qu'on a aménagées nous ont permis de trouver enfin la paix et la sécurité », déclarent-ils. Selon l'un des occupants des lieux, plusieurs démarches ont été entreprises auprès des services de l'APC pour régulariser la situation de ce hameau. Un projet qui était difficile à réaliser, eu égard à la situation du site jugé mitoyen à la nouvelle ligne ferroviaire Es-Senia- Arzew, apprend–on de sources municipales. « Avec la relance de ce projet, on est contraint de libérer le terrain pour assurer l'avancement des travaux, surtout que le projet sera réceptionné au début de l'année 2008, selon les dernières instructions du ministre des Transports », signale-t-on. D'autres parts, les concernés ont passé en revue la dégradation des conditions de vie au niveau de ce village, faute d'assainissement. D'ailleurs, les cinquante familles ne disposent d'aucun réseau AEP ou d'électricité. Ainsi, plusieurs d'entre eux ont effectué des branchements illicites afin d'éclairer leurs foyers. Quant à l'alimentation en eau potable, elle est assurée par certains colporteurs d'eau douce qui ne respectent nullement les conditions d'hygiène pour la commercialisation de cette source vitale. « Les conditions affreuses dans lesquelles nous sommes entassées ont donné lieu à la prolifération de plusieurs maladies, comme les MTH », dira un plaignant. Les responsables de l'APC ont déclaré que l'absence des commodités est due à la nature de ce hameau jugé anarchique. « D'ailleurs, il n'existe aucun programme de recasement pour le moment ». Livrées à eux–mêmes, ces familles indiquent qu'elles entreprendront toutes les démarches : grève de la faim, sit-in, etc., dans le but de faire aboutir leurs revendications, à savoir l'obtention d'un logement.