Le phénomène du plagiat et du duplicata n'est pas nouveau, sauf que dernièrement, il a pris des dimensions dangereuses pour le savoir, et inquiétantes pour les droits d'auteur et la propriété intellectuelle. A l'université de Batna, un groupe de professeurs, après avoir constaté l'ampleur du péril et ses répercussions négatives qui ne sont plus à démontrer, encore moins à prouver, ont décidé de prendre le taureau par les cornes, et dénoncer aussi bien la pratique que les pratiquants faussaires. C'est après avoir constaté que certaines (un grand nombre) de thèses de doctorat, qui selon les normes et les exigences doivent êtres publiées par des éditeurs et revues connues par le monde et la famille scientifique, sont directement prises, sinon téléchargées de différents sites spécialisés sur Internet. Aussi, des revues inconnues basées au Pakistan publient sans lecture ni vérification, lesdits doctorats en provenance d'Algérie, et dans ce cas précis de Batna, contre la coquette somme de 100 Euros. Le holà des enseignants est considéré comme un coup de pied dans la fourmilière, car il risque, et c'est tant mieux, de mettre fin à une pratique malhonnête, qui dévalorise tout effort, et met sur le même pied d'égalité la recherche scientifique et cette nouvelle forme du savoir et science prête à la consommation. Dans une correspondance dont nous avons une copie, les professeurs signataires disent prendre leur responsabilité. A la tutelle et aux responsables du secteur de faire de même, pour ne pas dire après : « Nous ne le savions pas ».