L'ambitieuse et sympathique équipe de football de Aïn Nouissy vient d'accéder, non sans difficultés, en division régionale II. Après un parcours très disputé et des moments d'une insoutenable frayeur, notamment durant les toutes dernières journées du championnat, le NRBAN vient enfin de se voir récompenser de ses efforts. C'est pour fêter l'évènement que les responsables du club viennent d'organiser une sympathique rencontre à laquelle ils auront convié leurs principaux sponsors ainsi que les responsables de la ligue oranaise et quelques dirigeants de club locaux. Dans un cours discours de bienvenue, le président du club fera part de sa satisfaction à l'égard des joueurs et des fidèles soutiens de ce club municipal. Prenant ensuite la parole, le jeune et dynamique Houari Slimani ne prendra pas de gants pour appeler les responsables à prendre conscience que la période qui s'ouvre devant le club ne sera pas une sinécure. Rappelant que les finances de l'équipe sont au plus bas et que le maigre budget de l'année dernière ne pourra en aucune manière être reconduit. Ce cadre dirigeant fera part de ses appréhensions au chef de Daïra par intérim et au vice-président de l'APC, tous deux présents à la cérémonie. Soulignant que le niveau des subventions accordées par l'administration n'aura pas été à la hauteur des besoins du club, il ajoutera que sans l'apport de quelques particuliers, il n'aurait pas été possible de finir le championnat. En gestionnaire visionnaire, il fera le parallèle avec d'autres clubs de la région qui auraient bénéficié de budgets beaucoup plus consistants que celui de Aïn Nouissy. Face au représentant de l'APC qui lui rappelait que cette dernière avait octroyé une subvention de 30 millions de Cts, il rétorquera qu'en réalité le trésorier du club n'aura récupéré que 13 millions, la différence ayant été ponctionnée par un fournisseur qui détenait sur la mairie une dette de 17 millions. Concernant les préparatifs de la prochaine saison, il est clairement apparu que le club se trouve dans une situation fort défavorable. La nécessité de renforcer les différents compartiments de l'équipe n'aura échappé à personne. Or, il s'avère que la seule prime de signature d'un joueur oscille entre 5 et 10 millions. Sachant que le recrutement extérieur, en l'absence de toute politique de formation interne, devra concerner au moins 6 joueurs d'un bon niveaux, il parait indispensable de rassembler les importantes sommes d'argent qui manquent. C'est pourquoi, la prochaine assemblée générale -qui devrait nécessairement faire émerger de nouveaux dirigeants, capable de mobiliser toutes les énergies locales-, est appréhendée par nos interlocuteurs. Certains affirmeront sans ambages que sans l'élection d'une équipe renforcée – on citera souvent, dans une large unanimité, le nom de Abbès Bendehiba- avec un président et un manager qui auront suffisamment de charisme pour lever les subventions et les aides multiples qui permettront au club de ne pas sombrer dans la médiocrité. En rassemblant toutes les potentialités et en sollicitant toutes les bonnes volontés. Car, contrairement à l'avis des éternels fossoyeurs, Aïn Nouissiy recèle des ressources insoupçonnées que seule une équipe soudée et décidée pourra mobiliser autour du club.