Ils étaient là, avec leur talent, les artistes de Vent de sable de Annaba, la compagnie issue du hip-hop. Un courant chorégraphique qui a subjugué les Tlemcéniens à la maison de la culture Abdelkader Alloula. Un spectacle donné, avec brio, en collaboration avec le centre culturel français. Les spectateurs ont eu tout le loisir d'apprécier les sept tableaux, exécutés par des danseurs d'une grande splendeur. Artistiquement parlant. Avec sa création Normal, Vent de sable a fouetté la fibre esthétique des spectateurs venus en nombre, tous acquis à sa cause, admirer la beauté du geste, de l'expression, de la ténacité et de l'engagement d'un groupe talentueux. Et ce n'est pas pour rien si Christian Blaise, directeur du CCF de Annaba, a commenté : « Les danseurs de la compagnie viennent de la rue. Rien de péjoratif dans ce constat, bien au contraire, car, c'est la reconnaissance de toute l'école de la vie et de sa difficulté d'exister qui s'inscrivent dans cette démarche de création. » Le thème de ce spectacle auquel nul n'est resté insensible est « la difficulté de grandir et de s'épanouir, en Algérie, et la force d'écrire des projets d'avenir en brisant les tabous, en se construisant en toute liberté ». La sortie, dans la cité des Zianides, de ce ballet unique en Algérie, a été une réussite. Tout le mérite revient aux danseurs, au chorégraphe Rayddine Bouhadja, à son assistant Bakkouche Raouf, aux musiciens Farouk Mohamedi et Benati.