Autrefois, de nombreuses fontaines publiques permettaient, durant toute l'année, aux nombreux villageois qui venaient à Tizi Gheniff de se désaltérer ainsi que leurs montures. Néanmoins, depuis quelques années, ces points d'eau ont totalement disparu du paysage de la cité. Parmi les plus célèbres, figure celle qui se trouve sur la route menant à M'Kira qui était également un abreuvoir communal. La seconde fontaine était érigée sur le boulevard Chahid lieutenant Mohamed Belaouche dit Si Moh Oualhadj et bien d'autres encore qui laissaient couler leur eau fraîche durant les canicules d'été. Mais, les bons réflexes subsistent encore. En 2002, alors que l'eau n'était distribuée que parcimonieusement, le proviseur du lycée Ouarzeddine Achour avait remarqué que près de l'établissement, l'eau coulait sans discontinuer. Puis, il a suffi seulement de quelques mètres de tuyaux galvanisés, d'un robinet et du savoir-faire du factotum pour que cette eau, qui se déversait dans la nature, soit récupérée et serve non seulement pour le lycée mais également pour la population. En effet, une belle fontaine a été bâtie avec de la pierre taillée et depuis, les citoyens viennent même de M'Kira, comme jadis, pour remplir des jerricans de « Thala Mellaz ». Dernièrement, l'APC a construit une autre fontaine au carrefour menant à Beggas et Marako. « C'est une bonne chose, car notre chef-lieu a vraiment besoin de ces fontaines publiques qui n'ajoutent qu'à son charme », déclarent ces jeunes du quartier et qui ont planté des fleurs aux abords pour que l'eau ne se perde pas inutilement. « Cette fontaine est notre propriété, nous allons l'entretenir et la surveiller de jour comme de nuit », ajoutent encore nos interlocuteurs d'autant plus que les jeunes des autres quartiers attendent impatiemment la réhabilitation de leurs anciennes fontaines.