L'hôtel El-Riadh de Sidi Fredj (côté ouest d'Alger) doit être cédé en totalité à la Société Moderne libanaise pour la construction, a annoncé le Conseil des participations de l'Etat (CPE). Cependant, il faut noter que ni le montant, encore moins les modalités de la cession n'ont été indiqués. Les travailleurs sont dans le brouillard. Ils ne savent pas quel sera leur sort, ni la date exacte de la venue du nouveau propriétaire. La mise en vente d'El-Riadh intervient alors que deux grands hôtels publics à Alger, El Aurassi et El-Djazaïr (anciennement St-Georges) sont proposés depuis le 19 mai, à la location-gérance, pour des contrats de 30 ans renouvelables, dans le cadre de la privatisation des grands établissements touristiques. Mais leur vente n'est pas envisagée. Le MPPI a invité des exploitants hôteliers de réputation internationale actifs dans le segment de l'hôtellerie de luxe et/ou des consortia composés d'exploitants et d'investisseurs de réputation internationale actifs dans le segment de l'hôtellerie de luxe, à manifester leur intérêt pour être qualifiés à participer à la procédure d'appel d'offres international en vue de la conclusion de contrats de location-gérance d'une durée de trente ans renouvelable, portant sur un ou sur les deux établissements hôteliers. Le développement commercial des deux établissements hôteliers nécessitera des investissements en matière d'équipements et de rénovation, mais aussi en matière de gestion afin d'être à même de satisfaire les meilleures normes internationales. Le MPPI a donné mandat à la Société de Gestion des Participations de l'Etat, Tourisme et Hôtellerie (SGP Gestour), pour mener ces opérations. Les manifestations d'intérêt devront confirmer que les candidats soumissionnant en leur nom propre ou au sein de consortia sont soit, un exploitant hôtelier défini comme étant actif dans le domaine de l'hôtellerie de luxe (équivalent de la catégorie 5 étoiles algérienne) et exploitant au moins deux établissements hôteliers de cette catégorie dans au moins une métropole (définie comme une agglomération de plus de 500 000 habitants), soit, ils s'engagent à ce que leur offre finale comporte la participation d'un exploitant hôtelier. Les pouvoirs publics ont indiqué à maintes reprises que le processus de privatisation des hôtels « suit sereinement son chemin » rappelant que des hôtels publics ont déjà été « totalement privatisés », citant en exemple El Hidhab à Sétif, l'Orient à Annaba, Hammam Melouane à Blida et Mizrana à Tigzirt. La privatisation des établissements hôteliers dépend de la demande et non de l'offre, soulignant néanmoins le souci de « céder » ces établissements aux professionnels. L'offre financière est-elle déterminante ? Non, selon Gestour car l'offre technique concernant notamment le maintien de l'activité, le maintien du personnel, la formation, l'investissement, le business plan, est aussi importante, sinon plus que l'offre financière, elle est dans tous les cas de figure déterminante dans la recevabilité de l'offre financière. Les hôtels relevant de la SGP Gestour sont ouverts au partenariat et à la privatisation, sous forme de cession totale ou partielle, de prise de participation dans le capital ou de management avec participation à l'investissement de réhabilitation.