Les travailleurs de l'hôtel Riadh de Sidi Fredj sont en colère. En grève depuis plus de huit jours, ils menacent de durcir le ton si les pouvoirs publics ne répondent pas favorablement à leurs revendications. L'hôtel de la côte ouest d'Alger, perçu comme l'un des fleurons de l'hôtellerie balnéaire, a été vendu à une société libanaise de construction. Les employés réclament 10% du montant de la cession de l'hôtel, comme l'exige la loi. « Notre problème dure depuis plus d'une année. De nombreuses réunions du CPE se sont tenues durant cette période, mais rien n'a été décidé pour nous, travailleurs de l'hôtel Riadh », confient les représentants des travailleurs. Immédiatement après le dépôt du préavis de grève, le 8 avril dernier, le ministère de l'Industrie a promis de prendre en charge les doléances des travailleurs d'El Riadh. La proposition du département de Temmar consiste en l'injection des 90 milliards de centimes disponibles dans les caisses de l'hôtel pour permettre aux employés de reprendre leur travail en attendant que le Conseil de participation de l'Etat (CPE) prenne une décision finale. « Malgré la lettre du ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements et sa proposition cohérente adressée au Premier ministre, il n y a, pour l'heure, aucune réaction », s'inquiètent les représentant des travailleurs qui se sont déplacés hier au siège de notre rédaction. Si les pouvoirs publics n'apportent aucune réponse à leurs doléances, ils menacent d'entamer une grève de la faim. Les 145 employés de l'hôtel estiment qu'un dénouement favorable de la situation participera à « relever l'image de marque de l'hôtel ».