Il a habillé les plus grands, de Tina Turner à Nelson Mandela, en passant par Cameron Diaz ou Oprah Winfrey. Les inspirations de Gavin Rajah sont exotiques et 70's. Il a été promu, récemment, nouvel ambassadeur de l'Unicef. Le styliste confie qu'il a toujours aimé Paris, en tant que ville. Elle a « ce quelque chose d'unique, qu'aucune autre ville au monde n'a ». Pour lui, Paris personnifie la mode et c'est un critère essentiel. « En termes d'image, Paris représente un rêve, apporte une crédibilité pour n'importe quel couturier ou créateur qui y organise son défilé. C'est donc un véritable tremplin, une plateforme mondiale. Ce n'est donc pas un hasard si on nomme Paris capitale de la mode. » Au cours de cette saison 2007, le styliste est allé vers des volumes plus « couture ». Dans ses collections, le corps est un élément très important. Son nouveau look permet à la silhouette d'être plus fluide et filiforme. Il utilise des tissus exquis en créant une attitude sexy, glamour et ultra-féminine, sans virer dans les stéréotypes habituels. « Nous travaillons beaucoup sur les coupes en biais. Pour moi, cette saison, c'est la mise en scène qui prime ; au niveau des looks, nous évoluons vers un scénario quasi-théâtral ». Sa définition du luxe aujourd'hui c'est : avoir un article artisanal fabriqué en édition limitée. Sa collection est audacieuse, éclectique. C'est une réminiscence de l'amour libre des années 1970, alliée avec ses influences de la poésie beatnik d'Allen Ginsberg et Jack Kerouac. « Le culte Maharishi en Inde et les fumeries d'opium au Japon dans les années 1970, ont une influence significative sur l'image extrêmement libérée dans la structure, de mes vêtements. C'est en même temps oriental et occidental avec une touche de modernité » dit-il. Le mystère nimbe toujours ses créations, en y ajoutant une touche sensuelle. Il est, dit-il, primordial d'avoir un avis esthétique. « Il est essentiel lorsqu'on porte un vêtement d'inclure l'aspect artistique et la qualité au niveau de la création. C'est ce qui différencie donc le prêt-à-porter de la couture ».