Le site Internet toutsurlagerie.com s'est amusé à déterminer l'identité des 45 géants des télécommunications intéressés par l'ouverture du capital d'Algérie Télécom, comme annoncé récemment par Boudjemaâ Haïchour, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication. Le site a essayé de trouver « ces fameux 45 géants mondiaux, près du tiers des pays membres de l'ONU ! », selon un article au ton plutôt ironique. En Afrique, hormis l'Egyptien Orascom, aucun opérateur ne semble en mesure de postuler pour la privatisation de l'opérateur historique national — une opération qui avoisine les trois milliards de dollars, estime le journaliste. Or, Orascom est déjà présent en Algérie, via sa filiale OTA. Mais pas seulement : le géant égyptien, après s'être développé dans les pays émergents, cible désormais l'Europe : il aurait des vues sur des opérateurs en Grèce et en Autriche, rappelle-t-il. Comme l'Afrique, l'Amérique du Sud ne dispose pas non plus d'opérateurs capables de débourser aujourd'hui trois milliards pour se positionner sur le marché algérien, estime-t-il. Même constat en Asie : les géants China Telecom et NTT DoCoMo (Japan) n'ont aucune ambition sur le marché algérien. Ces deux opérateurs s'aventurent d'ailleurs très rarement au-delà des frontières du continent asiatique. Pour toutsurlalgerie.com, les opérateurs européens et arabes semblent les seuls candidats sérieux. Ils sont nombreux à posséder une puissance financière et un savoir-faire technologique susceptibles de faire d'eux des candidats sérieux à la privatisation d'Algérie Télécom. Mais leur nombre atteindrait difficilement la quinzaine. Parmi les plus crédibles, il cite : Itissalat (Emirats arabes unis), QTel (Qatar), MTC (Koweït), Saudi Telecom (Arabie Saoudite), Vodafone, BT (Royaume-Uni), France Télécom (France), Telefonica (Espagne), Deutsche Telecom (Allemagne), Telecom Italia (Italie), TeleNor (Norvège) et Portugal Telecom. « On pourrait compléter cette liste par d'autres petits opérateurs arabes et européens. On atteindrait difficilement le chiffre des 45 géants annoncés par le ministre », conclut-il.