Trois militaires, dont un capitaine, ont été tués, dimanche soir, suite à l'explosion de deux bombes artisanales à Igoulfen, dans le massif forestier d'Amdjoudh (20 km au sud de Tizi Ouzou), où une opération de ratissage est déclenchée par l'ANP depuis quatre jours. Tizi Ouzou. De notre bureau Quatre autres soldats et deux gardes communaux ont été grièvement blessés au même endroit, apprend-on de sources sûres. Les soldats de l'ANP menaient une offensive terrestre après l'arrêt momentané des bombardements des hélicoptères et de l'artillerie. Ces derniers ont d'ailleurs repris d'une manière plus intense hier après-midi et jusque tard dans la nuit. De nouvelles troupes ont été acheminées durant la journée d'hier vers la forêt d'Amdjoudh. De lourds moyens matériels y sont également déployés pour mettre la main sur les terroristes du GSPC. Les forces de l'ANP, qui avancent lentement, procèdent pour le moment au bouclage de la zone. Le dispositif mis en place dans le massif forestier de Yakouren a été, quant à lui, levé depuis hier matin après la fuite du groupe encerclé depuis plusieurs semaines à la frontière de la forêt d'Akfadou. Aucun bilan final de cette opération n'a été donné, mais les dégâts causés à cette forêt et aux oliveraies de la région sont énormes, ce qui a créé un climat de colère chez la population locale. Une partie des effectifs qui ont participé à la précédente opération de ratissage a donc été dépêchée en renfort à Tassadort, ajoutent encore nos sources. Les éléments du groupe qui a réussi à fuir de Yakouren seraient les mêmes qui sont encerclés actuellement dans la forêt d'Amdjoudh, apprend-on par ailleurs. Les mêmes sources donnent, une fois de plus, le fils de Ali Benhadj pour présent parmi ce groupe. Avant-hier soir, les terroristes du GSPC, qui ont fait allégeance à l'internationale terroriste Al Qaïda, auraient tenté de fuir vers la forêt limitrophe de Bouhinoune, mais ils sont tombés nez à nez avec les soldats de l'ANP. Un échange de tirs s'en est suivi, poussant les terroristes à rebrousser chemin. Des armes ont été récupérées au cours de cet accrochage. Les militaires ont découvert des traces de sang qui indiquent que des terroristes ont été blessés. Ces derniers préparaient des attentats contre les services de sécurité dans la ville de Tizi Ouzou et les localités du sud de la wilaya, affirment nos sources. La présence d'un important nombre de soldats qui augmente de jour en jour indique que l'opération de pilonnage d'Amdjoudh va se poursuivre pendant longtemps. Les habitants des localités de Maâtkas et d'Ath Zmenzer, situées à proximité de la forêt d'Amdjoudh, s'intéressent de plus près à cette opération. Les forces de l'ANP sont tenues par l'obligation de résultat, car la population et les nombreux observateurs commencent à douter de l'efficacité de telles opérations qui mobilisent d'énormes moyens matériels et un nombre impressionnant de soldats.