Le commerce informel prend des proportions de plus en plus grandes dans la ville de Sidi Bel Abbès. Tout au long de la rue Marouf Larbi, à proximité des anciennes halles centrales, les trottoirs sont accaparés à longueur de journée par des vendeurs à la sauvette, mettant à rude épreuve la patience des riverains désabusés. « Malgré les multiples pétitions, nous continuons de subir le diktat de marchands informels et la situation ne cesse d'empirer », protestent les familles riveraines de cette rue très fréquentée. Il est vrai que ces vendeurs, encouragés par le laisser-aller des autorités, occupent depuis plusieurs années les lieux en toute impunité. « Dès les premières heures de la journée et jusqu'au coucher du soleil, ils (vendeurs, ndlr) étalent leur marchandise jusque devant nos immeubles, gênant ainsi l'accès », précisent-ils dans une pétition adressée aux responsables de l'APC. Dénonçant les nuisances sonores et autres désagréments découlant de la présence de ce marché hebdomadaire de friperie, les pétitionnaires affirment que la vente à la criée est à l'origine d'un « vacarme incessant, nous obligeant à garder nos fenêtres fermées ». « Mais là n'est pas le point le plus incommandant, le pire c'est cette multitude de charrettes qui entravent la circulation aussi bien piétonne qu'automobile et qui la rend quai impossible », signalent-ils. Pour ces familles, cette situation devenue insoutenable appelle une prompt intervention des pouvoirs publics pour mettre un terme à une anarchie qui n'a que trop duré. « Tout ce que nous demandons, c'est de pouvoir vivre en paix et trouver un peu de quiétude dans nos appartements », concluent-ils.