C'est un réel défi que s'était donné le président de l'association Loisirs sans frontières, Mehdi Bioud : installer une scène de théâtre en plein milieu de la grande plage du centre-ville de Jijel. Pari gagné, en dépit de toutes les embûches qu'il a dû affronter. Les journées du monologue et du rire, traditionnellement organisées par la direction de la culture à El Aouana, ont pu démarrer mardi soir avec la programmation du monologuiste Seïf Eddine Bouha de Skikda, qui a égayé les estivants, composés essentiellement de familles attablées ou assises à même le sable, avec « Madani Ould El Mensi ». Le public a positivement réagi à cette première expérience, qui a décrispé plus d'un. En effet, beaucoup misaient sur la déroute de l'événement. L'engouement était tel que les organisateurs ont dû repousser la soirée ajusque tard dans la nuit. Après la sortie de scène du monologuiste skikdi, les familles voulaient poursuivre la soirée, et les organisateurs ont consenti à diffuser de la musique pour étancher la soif d'évasion des centaines de familles agglutinées tout autour de la scène. Après cette première soirée, quelque peu timide en terme d'affluence, Toufik Mezghache de la coopérative Arts et culture de Sétif, a présenté mercredi deux monologues : « Le retard » et « Présentation d'honneur » devant plus de 2 000 personnes. Les organisateurs, à leur tête Mehdi Bioud, n'en revenaient pas devant l'enthousiasme suscité par cette manifestation. L'ultime soirée animée par le comédien Mourad Saouli de la coopérative Fouara, qui foulera les planches pour présenter son monologue « Bouzid Ennas », a été un vrai régal pour les estivants qui se tordaient de rire devant les envolées verbales du monologuiste, lequel s'est accaparé avec une aisance exemplaire l'attention de l'assistance. La fin du spectacle de Mourad Saouli sera relayée par des invités surprise qui feront la joie des enfants. Le trio de clowns du cirque Amar, Charlot, Marlot et Harlot, présentera des tours comiques et ajoutera un zeste de bonne humeur.Le concours de l'APW, du cabinet du wali, de l'APC de Jijel et des sponsors, notamment des hôteliers, a été clairement salué. Ceci, en dépit d'un soupçon de frustration qui se lisait sur le visage de l'organisateur, Mehdi Bioud. Ces journées culturelles organisées habituellement sur une période plus longue, se sont déroulées cette année durant trois jours seulement, vu les moyens financiers limités qu'a pu récolter l'association LSF. Malgré de petites imperfections, le renouvellement à l'avenir de cette magnifique expérience sur la plage, mérite d'être sérieusement étudié. Alors Mehdi ! « Dez El Kedam ». Rendez-vous été 2008.