Les dix athlètes algériens qualifiés pour les 11es championnats du monde (25 août-2 septembre) se déplaceront, aujourd'hui, à Osaka via Doha. Après le contrôle médical effectué, hier, par le médecin de la FAA, Aït Messaoud et de la FAF, Yacine Zerguini, les quatre blessés : Tarek Boukensa, Antar Zerguelaine, Kamel Boulahfane (1500 m), et Rabie Makhloufi (3000 m steeple) ont eu l'avis médical pour participer au rendez-vous japonais. En revanche, la participation du marathonien Nabil Benkrama, qui était retenu dans la sélection algérienne, est compromise. Car, le marathon de Thessalonique (Grèce) où Benkrama avait réalisé les minima n'est pas homologué par l'IAAF. A la veille du départ, le président de la FAA, Amar Bouras, se dit très déçu par la non- participation de Benkrama. En effet, l'Algérie, qui ne s'est pas distinguée aux championnats du monde depuis Paris 2003, sera appelée à défendre ses chances .Une mission difficile lorsqu'on sait qu'une seule médaille d'or a été remportée aux Jeux africains par la marathonienne Souad Aït Salem. Hormis le jeune spécialiste du 3000 m steeple, Rabie Makhloufi, qui a 22 ans, les autres sélectionnés frôlent, voire dépassent la trentaine. Avant de commenter la participation algérienne, le président de la FAA, qui s'est envolé hier à Osaka pour participer au congrès de l'IAAF, a voulu d'abord réagir aux dernières déclarations de l'entraîneur Ammar Brahmia. « A chaque grand événement international, Brahmia fait dans l'agitation qui ne sert ni l'athlétisme encore moins le sport. Tout cela pour masquer l'éternel camouflet de ses athlètes, notamment celui des derniers Jeux africains. A la veille des mondiaux d'Osaka, il reproche à la FAA de ne pas avoir mis un staff médical à la disposition de ses athlètes. C'est ce qu'on appelle des histoires montées en toutes pièces. Le problème de ses athlètes réside dans la mauvaise prise en charge de la théorie méthodologique de l'entraînement (TME). Il est anormal que ces athlètes soient tous blessés et souffrent quasiment des mêmes traumatismes. Un entraîneur sensé doit préparer ses athlètes pour le jour « J », et non pas les déstabiliser. Il faut juste que Brahmia nous dise pourquoi ses athlètes réalisent de grandes performances au cours des meetings de la Golden League et aux autres circuits mais pas avec l'équipe nationale ? Brahmia n'a pas dit que ses athlètes ont été privilégiés par rapport à d'autres, puisque ils ont bénéficié de pas moins de 600 millions de centimes pour se préparer. Il s'attaque, encore une fois, à ma personne alors que le volet technique relève des prérogatives du DTN. Brahmia sort totalement du cadre sportif pour affirmer que j'étais imposé par l'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, en l'occurrence Yahia Guidoum à la tête de la FAA. Pourquoi a-t-il attendu le départ de l'ancien ministre, Guidoum, pour faire ses déclarations ? Brahmia qui était présent lors de la dernière AGE n'a soufflé mot concernant mon élection. Une élection qui s'est déroulée sous la conduite du délégué de l'IAAF. Il est inutile de revenir là-dessus car je suis très à l'aise ». A propos de pronostics, M. Bouras reconnaît que la tâche des représentants algériens sera difficile. « L'ère n'est pas à l'aventure. Comme je l'ai déjà affirmé, notre objectif est de réaliser un bon classement. L'espoir de médaille reste minime. Toutefois, la marathonienne Souad Aït Salem peut réaliser une cinquième place. Ce qui est en soi une bonne prestation. Le sauteur Nima Issam, 11e aux derniers mondiaux d'Helsinki, peut atteindre la finale. Ses 8,26 m réalisés cette saison plaident en sa faveur. Idem pour Tarek Boukensa, auteur de la 3e meilleure performance mondiale (3'30''92), et Antar Zerguelaine qui ont les capacités de passer en finale ».