Une trentaine de logements sociaux, sis au chef-lieu communal d'Aït Yahia Moussa, sont toujours squattés par des citoyens de la localité depuis 2001. Ces logements ont été construits par l'OPGI et ils n'ont jamais été livrés à ce jour, faute d'une décision d'expulsion qui est de la compétence de la daïra de Draâ El Mizan. Selon Saïd Boughda, 2e vice-président à l'APC d'Aït Yahia Moussa, « le problème des squatteurs persiste toujours. Son règlement définitif dépendra d'une décision du chef de la daïra qui a l'autorité d'ordonner l'expulsion de ces squatteurs. » Pour ce responsable, la commune s'est contentée de déposer une plainte contre les squatteurs. Cependant, les occupants de ces logements disent avoir été contraints de procéder à ce genre d'action. « Je n'ai pas un autre toit pour loger ma famille. Si une décision d'expulsion venait à être prise, je me retrouverais de nouveau à la rue », se plaint cet homme âgé d'une cinquantaine d'années, avant d'ajouter : « J'ai déposé un dossier de logement depuis plus de vingt ans, mais aucune suite n'a été donnée à ma demande. » Il convient de rappeler qu'aucun programme de logements sociaux n'a été mis en œuvre pour cette commune depuis sa création en 1971. Les citoyens de cette localité, extrêmement déshéritée, n'ont jamais bénéficié d'un logement social, ni d'un lot de terrain de la part des autorités locales.