Majoritairement constituée de pères de familles, simples salariés ou mineurs retraités, la population de la localité de Kénadsa (25 km de Béchar) est, depuis quelques jours, plongée dans le désarroi à cause de la fermeture de l'unique point de vente d'Eriad. La population de cette commune de 13 000 âmes éprouve pour l'instant des difficultés à s'approvisionner en farine et semoule, denrées de base. La raison invoquée de la suppression de ce point de commercialisation en est que le chef de l'antenne locale a été mis à la retraite et n'a pas été remplacé par la direction. Les ménages se voient ainsi contraints de s'approvisionner chez les commerçants privés de la localité. Mais, ces derniers, nous a-t-on affirmé, ont saisi cette aubaine pour écouler ces aliments subventionnés à des tarifs jugés excessifs. La population se trouve doublement pénalisée par cette situation, indiquent des membres de plusieurs associations locales qui n'ont pas manqué de signer des pétitions réclamant la réouverture du point de vente d'Eriad pour permettre aux pères de familles au revenu modeste d'avoir accès à ces aliments indispensables. Ces associations font savoir qu'un sac de farine de 50 kg, cédé à 1050 DA, et un sac de semoule de 25 kg, vendu à 950 DA (prix Eriad), sont respectivement cédés par les commerçants à 1200 DA et à 1100 DA. La fermeture de l'antenne locale d'Eriad a également engendré des conséquences pénibles pour les habitants de la petite agglomération pastorale de Méridja (50 km de Kénadsa), située aux confins de la frontière algéro-marocaine et entièrement dépendante en matière d'approvisionnement de la localité voisine. Enfin, un membre d'une association locale ajoute que contrairement aux déclarations des autorités centrales, une hausse du prix de 70DA a été constatée quelques jours avant la fermeture de l'antenne de commercialisation au niveau de l'entreprise d'Eriad sur le sac de semoule de 10 kg, soit une augmentation de 700 DA sur le quintal.