Seddouk et toute la région ont rendu hommage au chahid Oualem Seddik. Jeudi dernier, des manifestations ont été organisées à la maison de jeunes pour commémorer l'évènement. Des activités ont été préparées par les amis et les compagnons du chahid, l'association Cheikh Belhedad, l'ONEC et l'ONM. L'objectif de la commémoration est pédagogique. La rue principale de la ville de Seddouk porte le nom de Oualem Seddik sans que la population, composée essentiellement de jeunes, ne connaisse l'histoire de ce héros tombé au champ d'honneur, les armes à la main. Les anciens, eux, se souviennent de Si Seddik Ath Ali, comme étant un baroudeur et un stratège militaire. Dans une biographie réalisée par Adjaroud Rachid, lui-même ancien officier de l'ALN, on apprendra que Si Seddik a adhéré très jeune au PPA et ce, avant le déclenchement de la Révolution de 1954 qu'il rejoindra, d'ailleurs aux côtés du commandant Si Hamimi Oufadhel et un autre officier supérieur du nom de Si Mohand Akli Nath Kaâbache, lesquels lui ont confié l'organisation de toute la région de Nath Aïdhel. Chef des moussebline, il fut promu aspirant de l'ALN, car sa bravoure n'avait pas de limites. Il n'hésitait pas à harceler les postes militaires français de toute la région et même Seddouk-Centre qui était le poste de commandement de toutes les unités de l'armée française. Durant l'été 1956, il fut blessé à l'épaule. Rétabli de ses blessures, il reprendra le combat avec acharnement, et l'embuscade de Tighzert Tisemts entre Bouhamza et Mahfouda restera à jamais gravée dans la mémoire collective, car tout un convoi militaire de l'armée française a été anéanti, et, pendant cette bataille, un important lot d'armes et de munitions a été récupéré par les djounoud de Si Seddik. Le 3 juillet 1958, il tomba au champ d'honneur, les armes à la main, avec son jeune fils Ali.