L'association caritative Messaâ-El-Hamid fait montre, depuis plus d'une année, d'un dynamisme bienvenu et d'un travail empreint d'innovation et de savoir-faire ; le tout couronné par un apolitisme rassurant et un financement qui refuse d'encombrer des circuits administratifs déjà submergés par les associations fantoches et les organisations satellites. Pas moins de 21 couples, dont une majorité de quadragénaires, ont contracté mariage vendredi grâce aux efforts des membres de cette association, qui ont pris en charge tous les frais, de la dot à l'ameublement, en passant par les costumes et les bagues de fiançailles. Les familles conviées à ce rendez-vous ainsi que les représentants de la société civile n'ont pas regretté le déplacement vers la salle des fêtes Djoued Noureddine. Une ambiance festive y a régné pendant des heures grâce à une animation irréprochable assurée par des troupes de Aïssaoua et de malouf. Par ces temps de cupidité et de course effrénée derrière le lucre, une association de Souk-Ahras a réussi à provoquer l'anti-thèse avec une fort louable contribution d'âmes charitables exigeant que le tout soit effectué sous le sceau de l'anonymat, et c'est tant mieux. Libre aux nouveaux riches de rester calfeutrés à l'intérieur de leurs maisons à compter l'argent, et aux partisans d'une religion surpolitisée de se gargariser d'expressions grandiloquentes. D'autres ont fait mieux.