A dix jours du mois de ramadhan et comme à l'accoutumée, toutes les instituions culturelles de la ville d'Oran élaborent des programmes « riches » en activités artistiques et culturelles. Comme chaque année, l'activité théâtrale se taille la part du lion dans ces programmes concoctés spécialement pour les soirées ramadanesques, et comme chaque mois sacrée de jeûne, c'est le théâtre régional Abdelkader Alloula qui présentera chaque soir, après la prière de taraouih, plus d'une vingtaine de pièces théâtrales. Les mauvaises langues disent qu'il s'agit de pièces en noir et blanc du fait de leur ancienneté et qu'elles ont déjà été présentées durant deux ou trois ramadhans successifs. Cette année, et selon une analyse sommaire, le programme comporte un peu de « l'estmancolor », à l'image de la pièce « Achik ouicha ouel haraz », du jeune théâtre de Tizi Ouzou. En dépit du fait que l'écriture du texte remonte à des lustres et faisant partie du patrimoine culturel maghrébin, sa nouveauté réside dans sa nouvelle mise en scène Les amateurs du quatrième Art pourront attendre jusqu'au 11 octobre pour voir cette pièce, dont le metteur en scène n'est autre que la grande Fouzia Ait El Hadj. La présentation qui clôturera ce programme de ramadhan sera précédée d'une autre pièce plus ou moins récente. Il s'agit de « Hamma le cordonnier », de Azzedine Mihoubi. Pièce qui a, dit-on, donné une impression du théâtre algérien lors de sa présentation, au printemps dernier, en Arabie saoudite, dans le cadre de la semaine culturelle algérienne organisée à Ryadh. Ce programme, qui est placé sous le signe de « Alger, capitale de la culture arabe », comporte également une nouvelle pièce dont la générale se jouera le 5 octobre prochain. La pièce qui évoque la lutte permanente du peuple palestinien contre l'ennemi sioniste est coécrite par Bouziane Ben Achour et Mansouri Bachir et mise en scène par Medjehri Habib. Une autre représentation théâtrale, relativement récente et primée lors du dernier festival du théâtre professionnel d'Alger, sera donnée le 19 septembre courant. Il s'agit de « Ghabrat El Fhama » du théâtre régional de Sidi Bel Abès. Elle sera suivie de « Achouak es salam », dernière production du théâtre régional d'Oran. Pour sa part, le palais de la culture et des arts a innové cette année en décidant de se déplacer, chaque soir, dans une commune enclavée pour présenter au public diverses activités artistiques, dont le théâtre sera l'activité phare dans le programme tracé pour la circonstance.