En dépit de la condition d'être parrainé par 3% de signatures des électeurs, exigée par la loi, le Parti socialiste des travailleurs (PST) a décidé de s'engager dans les élections locales du 29 novembre prochain. C'est ce qu'a déclaré hier le secrétaire général du PST, Salhi Chawki, à l'ouverture de l'université d'été du parti qui se tient les 5 et 6 septembre à Alger. « Nous sommes conscients de l'impossibilité de récolter les 3% exigés par la nouvelle loi électorale, mais nous avons décidé de nous engager en présentant notre programme à la population », dira M. Chawki, en ajoutant que des partis comme le RND et le MSP n'ont pu réunir que 3% de signatures. Par ailleurs, le responsable du PST a brossé un tableau de la conjoncture politique actuelle marquée, souligne-t-il, « par l'espoir né du taux important de l'abstention lors des législatives du 17 mai dernier ». Dans le même contexte, il fait état de la reprise des émeutes avant, durant et après le dernier scrutin. Aussi, les luttes ouvrières ont repris d'une manière éclatante, dira-t-il, en citant le cas du complexe d'El Hadjar. « Nous avons l'obligation de construire un syndicat démocratique et autonome », plaide-t-il, en enchaînant sur une critique acerbe contre le règne du président Bouteflika. « Le régime de Bouteflika a aggravé la crise sur les prix des produits de large consommation », indique M. Chawki qui fustige l'économie impérialiste, en citant le cas de Sonatrach qui « a investi 40 milliards de dollars aux Etats-Unis ». Pour le SG du PST, « il y a un rejet qui s'organise autour de Bouteflika », car son régime est synonyme « de mécontentement et d'instabilité économique ». L'université d'été du PST devra traiter du thème général de l'alternative démocratique antilibérale. Elle s'articule autour de plusieurs thématiques dont « Mouvement ouvrier et mouvement national », « Quelles alternatives aux politiques libérales ? » et « Mondialisation libérale et résistances ». Plusieurs sympathisants de la gauche, à l'instar de Daho Djerbal, Alain Krivine, Redouane Osmane et Yassine Temlali, sont attendus pour des communications.