Ce samedi est le jour J pour les anciens stagiaires de l'enseignement et de la formation professionnelle, une première rentrée avant celle du 22 septembre ouverte aux nouveaux postulants. Tous modes de formation confondus, ils seront globalement au terme de ces deux échéances 11 470 à rejoindre les bancs des 19 centres et instituts répartis à travers la wilaya de Constantine. Entre anciens et nouveaux, 5057 figurent au chapitre de la formation résidentielle articulée autour de 49 spécialités, 14 branches professionnelles et 97 sections. Pour leur part, les différentes filières figurant dans la nomenclature de la formation par apprentissage accueilleront 5633 apprentis. On compte, par ailleurs, 735 offres de formation destinées aux femmes aux foyers et 45 autres pour la formation à distance, via le centre national d'enseignement à distance (CNED). Au rayon de l'inédit, le premier responsable du secteur se félicite de la mise en œuvre dès la présente rentrée de quatre nouvelles spécialités : souffleurs sur verre, sculpteurs sur marbre et sur pierre, agents exploitants en arboriculture fruitière et techniciens en maintenance biomédicale. La première de ces nouvelles spécialités sera assurée au niveau du CFPA de Ain Smara qui bénéficie d'un internat, la seconde au centre des arts traditionnels de Ain El Bey, la troisième au niveau de l'annexe, sise à Messaoud Boudjeriou et la quatrième à l'institut national d'El Khroub. Mais, à l'instar de l'exercice précédent, l'intérêt se focalisera essentiellement sur la formation par apprentissage. Mode de formation alterné entre les entreprises et les centres de formation spécialisés, ce dispositif continue à souffrir d'un déficit d'image malgré la série d'opérations de communication engagées par le ministère de tutelle pour tenter de le crédibiliser. Sans être la panacée, ce mode de formation n'en est pas moins qualifié par le responsable du secteur comme le meilleur tremplin offrant aux postulants l'opportunité de suivre une formation diplômante à même de leur ouvrir de larges possibilités sur le marché du travail. Du moins en théorie, car sur le terrain, la réalité est souvent loin de correspondre aux dispositions de ce système, les entreprises se dérobant assez souvent à leurs engagements. Ainsi, de jeunes apprentis à qui l'on avait trop vite fait miroiter l'eldorado du monde du travail se retrouvent à la case départ malgré un diplôme durement acquis. Pour tenter de redresser la barre, le ministère de l'enseignement et de la formation professionnelle aurait, selon une source fiable, adopté un train de mesures censé remettre sur les rails ce mode de formation qui accapare l'attention générale malgré les écueils placés sur son chemin. Parmi elles, on souligne notamment l'allègement de certaines contraintes administratives, des avantages fiscaux au bénéfice des entreprises qui joueraient franchement le jeu, une nette amélioration des règles de partenariat entre ces dernières et les centres de formation professionnelle, la reconnaissance du rôle de formateur de l'entreprise et sa revalorisation et l'organisation au niveau des entreprises de stages en immersion au profit des formateurs de la formation professionnelle, etc... A noter, enfin, que durant l'exercice écoulé, 700 entreprises réparties sur le territoire de la wilaya de Constantine avaient répondu favorablement aux demandes de placement formulées par la direction de la formation professionnelle.