C'est derrière une petite table anodine sur laquelle sont exposés les petits flacons de produits extraits du miel pur et des huiles végétales, que nous avons pu faire connaissance avec Nadjet et sa sœur, toutes les deux universitaires diplômées venues pour la première fois participer à la foire du miel organisée à Tipaza par la Chambre de l'agriculture de la wilaya. Nadjet a voyagé en France, en Egypte et en Tunisie, pour mieux connaître ce milieu qui s'intéresse à ces produits naturels. Etant une biologiste de formation, ses connaissances lui ont permis de connaître davantage l'origine de ces crèmes et de ces huiles. Ses contacts avec les salons de beauté, les hôpitaux et l'utilisation de l'outil informatique lui ont facilité ses recherches dans la composition de ses crèmes et des huiles pour les traitements. Elle est sollicitée par les hôpitaux, certains médecins et des esthéticiennes. Son seul souhait, aujourd'hui, c'est d'arriver un jour à s'établir à l'étranger pour pouvoir s'épanouir. C'est un créneau porteur. Elle a pu réaliser, pour ne citer qu'un petit exemple, des crèmes et des huiles pour éliminer les crevasses aux pieds, guérir l'eczéma, des masques antichutes de cheveux, des masques pour la peau sèche ou pour la peau grasse et contre l'acné, des crèmes antirides à base de gelée royale, des crèmes anticernes pour les yeux, des crèmes cicatrisantes contre les brûlures, et bien d'autres types d'huile à base de plantes naturelles. La partenaire de Nadjet n'est, en réalité, que sa sœur qui est une apicultrice à Koléa. Les crèmes sont fabriquées à base des produits issus uniquement du miel pur de l'élevage de sa sœur. En revanche, l'extraction des huiles végétales s'effectue chez un artisan à Jijel. Le prix de la crème varie selon la référence et le volume du flacon, entre 200 DA et 500 DA, tandis que celui des huiles oscille entre 400 et 1000 DA. Nadjet travaille manuellement ses formules pour traiter les problèmes de santé et de beauté. Elle a déposé son dossier au niveau de l'ANDI depuis 2 ans. Elle attend, à ce jour la réponse, pour pouvoir bénéficier des avantages, et enfin acheter les équipements pour produire les différents types de crème et d'huile. Avec les problèmes de couche d'ozone, et, en particulier, celui du conservateur, l'utilisation des produits qu'on trouve facilement sur le marché (crèmes et huiles, ndlr), risque de provoquer de graves problèmes de santé chez les consommateurs. « Il n'y a pas mieux que le miel et les huiles végétales pour se traiter », nous confie-t-elle avant de nous séparer.