La décision du transfert d'environ 300 résidants de la cité universitaire ex-Habitat vers celle de Hasnaoua 1, prise par les responsables de la direction des œuvres universitaires de Hasnaoua (DOUH), a déclenché la colère des étudiants. Ceux-ci ont signifié leur refus catégorique de céder à la décision de l'administration qui envisage de transformer l'ex-Habitat en résidence pour filles. Les protestataires, dont la plupart sont des étudiants en architecture, veulent rester sur place, justifiant leur choix par la proximité du campus et des ateliers qui leur offrent de meilleures conditions de travail, même durant la nuit. Le comité de cité a dénoncé, dans une déclaration rendue publique, « les agressions et les intimidations dont des étudiants ont été victimes de la part de certains agents de sécurité ». Selon nos interlocuteurs, la DOUH aurait eu l'intention d'héberger 600 nouvelles bachelières dans une résidence où la capacité d'accueil ne dépasse pas les 300. S'y ajoute aussi le problème de l'insécurité qui pourrait surgir, alerte-t-il. Le retard enregistré dans l'achèvement des nouveaux blocs d'hébergement au niveau de la résidence filles de Bastos, le nombre important des nouveaux inscrits à l'université et le problème des occupants illégaux des chambres universitaires risquent ainsi d'aggraver davantage la situation, à la veille d'une rentrée universitaire qui s'annonce très chaude. En tout cas, les étudiants de l'ex-Habitat campent sur leur position. Ils comptent notamment sur l'appui et la solidarité de la coordination locale des étudiants qui coiffe tous les comités de l'université Mouloud Mammeri.