Les étudiants ramenés quotidiennement par train d'El Khemis (Aïn Defla) jusqu'à la ville de Chlef où ils doivent rejoindre l'université Hassiba Ben Bouali ont observé hier un sit-in devant l'établissement pour protester contre les mauvaises conditions de transport. Ils ont exprimé une série de doléances relatives notamment à l'absence de sécurité dans le train, à la surcharge des compartiments, aux retards répétés de ce moyen de transport et à l'inexistence de quais le long de la voie ferrée, en particulier pour les étudiants des localités de Bir Saf Saf et d'Ouled Abbas. Ils ont également relevé l'absence de bus de transport de la gare de Chlef jusqu'aux établissements pédagogiques. Le wali de Chlef, accompagné du commandant de groupement de la gendarmerie, du chef de sûreté de wilaya et du recteur de l'université Hassiba Ben Bouali, a rencontré hier, à deux reprises, les étudiants concernés et leurs représentants. Il a, tout d'abord, fait savoir que la mise en place des lignes de transport ferroviaire en remplacement des bus a été motivée par le souci d'assurer la sécurité et les meilleures conditions de transport aux étudiants des régions éloignées. Il a annoncé que, désormais, des éléments de la police et de la gendarmerie seront postés au niveau des gares, à l'heure du passage du train, pour débusquer éventuellement les faux étudiants et arrêter les auteurs d'agressions. Cette mesure fait suite également à l'agression commise, il y a quelques jours, par un contrôleur de train contre un étudiant. Pour sa part, la SNTF est tenue de prendre les dispositions nécessaires pour améliorer l'hygiène et l'état des compartiments affectés au transport des étudiants et respecter les horaires de départ. De même, elle doit étudier la possibilité d'assurer deux rotations entre El Khemis et Chlef, au lieu d'un seul aller-retour le matin et en fin d'après-midi.