La réalisation d'un tramway va devenir, à moyen terme, une réalité palpable du côté de la capitale des Hauts-Plateaux. Ainsi, l'étude de faisabilité d'un aussi ambitieux projet vient d'être confiée à EGIS-RAIL, un bureau d'étude franco-belge. Entamée, le 15 septembre, l'opération prendra huit mois. L'étude a pour objectifs d'identifier, d'une part, les pôles générateurs de trafic (zones habitats, emplois et équipements), de proposer des scénarios d'organisation du réseau de transport collectif et de déterminer, d'autre part, la faisabilité, aussi bien technique que financière, d'une telle entreprise qui permettra, une fois achevée, de réduire la dégradation des conditions de circulation devenues impossibles à Sétif, qui étouffe. D'autant que son réseau routier, vétuste et restreint datant de l'ère coloniale, est, le moins que l'on puisse dire, engorgé en différents points de l'agglomération polluée par les tacots de bus, lesquels sont à réformer. Les responsables du secteur du transport, ayant en diverses occasions promis le lancement de la nouvelle régie du transport devant, avec sa flotte de 30 nouveaux cars, atténuer les affres des pollueurs décriés, n'ont, pour on ne sait quelle raison, pas transformé ce vœux en réalité. Le manque d'aires de stationnement est l'autre épineux problème auquel sont confrontés les automobilistes d'une des plus importantes cités du pays, qui ne dispose toujours pas d'un parking à étages, pourtant consigné sur la feuille de route de la municipalité. En attendant la réalisation d'un tel projet, qui est déjà bien accueilli par les Sétifiens d'autant qu'il se présente comme une alternative à l'utilisation des autres moyens de transport polluant et encombrant à la fois, les citoyens, qu'ils soient usagers ou non des transports en commun, suffoquent. Les responsables du secteur vont au moins apporter des solutions médianes, car les désagréments causés par les « engins » faisant office de bus se multiplient. D'autre part, beaucoup de salive a coulé, ces derniers temps, à propos de la nouvelle trémie qui sera réalisée au niveau du carrefour de Bouaroua, autre point névralgique de la capitale des Hauts-Plateaux, par lequel transitent quotidiennement des milliers de véhicules. Pour certains, l'arrêt des travaux signifie l'abandon de l'opération, pour d'autres, un pont remplacera la trémie. Devant la cacophonie des uns et la surenchère des autres, l'on a jugé utile de connaître le son de cloche de la direction des travaux publics, maître d'œuvre du projet. M.Bouazghi, le DTP, lève le voile et met ainsi un terme aux rumeurs et autres spéculations, en déclarant ceci : « Le projet, faisant face à de nombreuses contraintes concernant le gaz, l'AEP et l'assainissement, ne fait l'objet d'aucune transformation. Les obstacles susnommés perturbent quelque peu nos plans. Et pour éviter toute mauvaise surprise, les nouvelles études exigent d'autres canalisations d'un mètre de diamètre. Cette nouvelle donne est à l'origine de la réimplantation du projet qui sera, en principe, livré en février 2008 ». Notre interlocuteur n'omettra pas de souligner que le coût de l'opération, possédant les mêmes caractéristiques que celui de Bab-Beskra, est de 130 millions de dinars. Notons que la circulation routière, au niveau de cet axe, est devenue impossible pour les usagers .En voulant obtenir de plus amples informations sur l'extension de la piste de l'aéroport à 2 900 m, le DTP ne manquera pas d'ajouter que l'extension demandée, depuis belle lurette, n'a pas été inscrite dans la loi des finances complémentaire de l'année en cours. : « Ce dossier, qui est suivi par le wali en personne, sera, en principe, inscrit dans la loi des finances 2008 », conclura le premier responsable du secteur.