L'habitat précaire se trouve concentré surtout dans les grandes agglomérations, telles Aïn Béïda, Oum El Bouaghi, Aïn M'lila et Aïn Fakroun. Pour son éradication, plusieurs programmes ont été réalisés. C'est Aïn Béïda qui s'est taillée la part du lion, attendu que cette seule localité abrite plus de 200 000 habitants. D'autre part, cette même ville a subi, à son corps défendant, un afflux considérable de nouveaux arrivants, lesquels ont squatté les flancs Nord-est et Sud-ouest pour édifier des cités bidonvilles qui, le moins qu'on puisse dire, ont enlaidi la cité des Haracta, jusqu'à la rendre méconnaissable. Dieu merci, les bidonvilles Laskri Chérif et Dominique (ex-Carrière) ont été éradiqués et leurs occupants logés dans des maisons décentes. Ils sont plus d'un millier à bénéficier de l'opération RHP. Lors de sa visite dans la wilaya d'Oum El Bouaghi, le président de la République a accordé un quota de 4 000 autres logements, destinés aux citoyens occupant des logements précaires. D'autre part, le logement rural n'a pas été en reste, puisque rien que pour la période 2004/2009, quelque 5 000 logements ruraux ont été édifiés au profit des fellahs de toutes les communes. Ce qu'il faut déplorer c'est que certains d'entre eux sont demeurés vacants ou servent à emmagasiner orge, avoine et foin, destinés au cheptel. Comme indiqué précédemment, des dizaines, voire des centaines de logements sociaux demeurent vides, alors que la demande en matière d'habitat connaît un pic. Qu'on en juge, rien qu'à Aïn Béïda, le nombre de demandeurs de logements a atteint les 16 000.
