L'oued Sebaou reçoit 80% des rejets domestiques de la wilaya de Tizi Ouzou. Le cours d'eau s'étend sur 50 km, entre les limites des wilayas de Tizi Ouzou et de Boumerdès, traversant 15 communes. Avec une seule station d'épuration dans toute la wilaya, actuellement opérationnelle, il n'est pas certain d'assurer le traitement des eaux usées provenant de 1500 villages. Déversées directement dans les oueds, les eaux usées ne sont pas filtrées. La couche filtrante disparaît sous l'effet du pillage du sable, entraînant ainsi un vrai risque sur la santé publique, en raison de la pollution qui peut affecter les stations de pompage existantes sur le cours d'eau. Les espèces vivantes qui évoluent dans l'oued Sebaou sont également menacées d'extinction à cause de la détérioration de l'environnement immédiat. « C'est quelque chose d'extraordinaire s'il ne se produit pas de catastrophes écologiques », a signalé M. Belkhir, le P/APC de Ouaguenoun, une commune distante de 15 km du chef-lieu de la wilaya. L'élu local met en cause les pouvoirs publics qui, d'après lui, devraient bien gérer la situation et éviter une éventuelle catastrophe écologique et humaine. « Les citoyens de Ouaguenoun ne peuvent pas réagir à eux seuls, puisque le problème touche plusieurs autres communes », a ajouté M. Belkhir. Des solutions existent pour régler ce problème, tels la plantation des arbres le long des deux rives du Sébaou, l'arrêt de l'extraction du sable et la réalisation de gabions pour la protection des terres agricoles.
