Le barrage de Taksebt est destiné à renforcer l'alimentation en eau potable de la wilaya de Tizi Ouzou, de Boumerdès et d'Alger. Il est situé sur l'oued Aïssi à 10 km au sud-est du chef-lieu de wilaya et d'une capacité de 175 millions de mètres cubes. Aujourd'hui cette importante infrastructure hydraulique est très polluée, puisqu'elle reçoit une importante charge polluante composée de déchets urbains et d'eaux usées des villages qui surplombent le barrage, en l'occurrence Larbaâ Nath Irathen, Aïn El-Hammam, Souk El-Djemâa, Ouadhias, Tassaft et Ouacifs. A ces rejets, il faudra ajouter ceux des unités industrielles (unités de lavage graissage, huileries…). Ces dernières, selon la direction de l'environnement de la wilaya, sont au nombre de 200 installations classées à travers la wilaya. Une huilerie traite en moyenne 120 tonnes d'olives en saison, ce qui génère plus de 400 litres de margine (eau noire). La charge polluante pour un litre de margine équivaut au rejet de 500 habitants. Avec toute cette charge et en cas de sécheresse répétée pendant cinq ans, le barrage, selon l'expression d'un chercheur universitaire, se transformera en une «véritable retenue d'eaux usées». Pourtant, lors de la conception du projet du Taksebt, il était prévu pour sa protection la réalisation de station de traitement et d'épuration des localités dont les rejets se déversent directement dans le barrage. Maintenant qu'on est à la phase de la réalisation des réseaux de transfert, il est plus qu'urgent de procéder à la réalisation de l'ensemble des stations d'épuration, car il y va de la santé de la population.