Le statut de M. Mohamed Sefraoui, cadre à la caisse nationale de sécurité, est ambiguë : Il n'est ni à la retraite, ni en activité. Il y a quinze mois, sa direction a décidé de transmettre son dossier à la caisse nationale de retraite sans que l'employé n'en ait fait la demande, c'est ce qui explique sa situation presque ubuesque : sans salaire, sans pension, ni en activité, ni au repos. Cependant, dans sa dernière décision de justice, le parquet de Tlemcen a donné gain de cause à M. Sefraoui. Mais, voilà, le malheureux employé sans statut n'est pas à sa première hogra ; on continue de le harceler puisqu'on vient de l'accuser, sans aucune preuve, d'occuper une villa qu'il avait acquise illégalement. On a même porté plainte contre lui. Muni d'un dossier consistant, M. Sefraoui affirme qu'il est en possession de cette maison le plus légalement du monde, comme l'attestent tous les documents : des contrats de location, des factures d'eau et d'électricité dûment délivrées par les institutions concernées. Il obtiendra le désistement sur cette habitation par la commission de recours de la wilaya, après un premier refus de la Daïra de Tlemcen. Ensuite, une demande de cession du bien a été effectuée auprès des Domaines publics qui, après évaluation, ont conclu l'opération de vente en toute légalité. Il obtiendra également le livret foncier auprès des services du cadastre et un permis de construire pour refaire tout le bâtiment en question, qui était quasiment en ruine, depuis que le propriétaire, une société française d'assurances, l'avait quitté. « Pour restaurer l'habitation, j'ai investi 300 millions de cts. C'est une villa en ruine que j'avais acquise en toute légalité, depuis les années 1990, et je suis là, défiant quiconque prétendrait le contraire. » Et au vu du dossier de M. Sefraoui, l'on se demande pourquoi tant d'acharnement contre un citoyen qu'on a affamé et qu'on veut maintenant déloger de sa propriété ?