Le chef du gouvernement est revenu, dimanche, lors de sa rencontre avec les opérateurs économiques, sur les raisons de l'envolée des prix de la semoule et la tension enregistrée, depuis quelques semaines, sur ce produit. Selon lui, il s'agit d'un « problème d'intermédiaires et de spéculateurs » qui se sont imposés sur le marché, si bien que toute tentative de réguler le marché est devenue quasi-impossible. « Le sac de semoule de 25 kg coûte actuellement 1250 DA, alors qu'il devrait coûter beaucoup moins cher. C'est à se demander s'il n'y a pas de contrebande sur ce produit », s'est interrogé M. Belkhadem et de souligner que « tous les produits dont le prix est soutenu par l'Etat sont très prisés par les spéculateurs ». Le chef du gouvernement a fait remarquer que les prix de la semoule se sont envolés sur le marché national alors que l'Etat continue d'alimenter, par le biais de l'OAIC, les minoteries en blé à des prix soutenus : « Les réserves du pays n'ont pas diminué en blé et il n'y a aucune crise à craindre », a rassuré M. Belkhadem. Pour lui, la spéculation, la contrebande et les rumeurs sont à l'origine de ses perturbations que connaît le marché national, « en plus des dysfonctionnements qui ont permis l'apparition d'un marché informel nuisible à l'économie et aux intérêts des consommateurs ». Le chef du gouvernement a insisté sur le fait que « l'effort de l'Etat ne doit pas profiter aux spéculateurs de toutes sortes qui foisonnent dans l'appareil économique ». Le chef du gouvernement a eu à écouter les explications d'un meunier qui estime que la flambée du prix de la semoule est dû au fait que les minoteries fonctionnent aujourd'hui à 40% de leur capacité de production, « ce qui a automatiquement engendré une insuffisance en matière de semoule sur le marché national et, par conséquence, une augmentation des prix ». Concernant la flambée du prix de la pomme de terre, le chef du gouvernement a expliqué que « cette année, les paysans ont opté pour d'autres cultures du fait que l'an dernier, ils ont subi des pertes en raison de la mévente de la surproduction ». Il évoquera également la spéculation comme étant, principalement, à l'origine des augmentations inexpliquées de ce produit. Il a rappelé la décision d'importation d'une quantité de 100 000 t défiscalisée.