Alors qu'on croyait que les choses étaient rentrées dans l'ordre après la désignation du nouveau mouhafedh, en juillet dernier, suite aux élections qui se sont déroulées vers la fin de l'année dernière, voilà que le conflit reprend de plus belle entre le bureau de la mouhafadha actuelle et un groupe opposé de militants. Lundi, vers 22h, des violences ont donc eu lieu à l'intérieur de la permanence louée par l'instance légalement mandatée par Belkhadem pour recueillir et finaliser les dossiers de candidatures aux prochaines élections locales. Pour rappel, le siège de la mouhafadha est occupé par l'aile hostile aux successeurs, et fait l'objet de travaux de réaménagement et de rénovation. Selon les informations que nous avions pu recueillir sur les lieux, des militants surexcités armés de bâtons et de barres de fer ont fait irruption à l'intérieur des locaux provisoires et ont agressé le mouhafedh qui n'a dû son salut, signale-t-on, qu'à l'intervention de ses collaborateurs. L'un de ces derniers n'a pas été épargné non plus et a failli être lynché par la foule. Les assaillants, rapporte-t-on, étaient appuyés par des personnes étrangères et ont brisé les vitres du bureau avant de fouiller de fond en comble les armoires et autres mobiliers à la recherche vraisemblablement des dossiers de candidatures. « Heureusement que nous avions pris le soin de les placer dans des endroits sécurisés à l'extérieur du bureau. Ils voulaient s'en emparer coûte que coûte pour les brûler ou les jeter, dans le but de faire capoter l'opération de confection des listes de candidatures. Ils savaient que nous avions terminé ce travail puisque les 35 kasmas de la wilaya avaient adhéré à notre démarche et présenté leurs listes de postulants », nous dira un membre du bureau de la mouhafadha rencontré devant le bureau qui était toujours fermé dans la matinée d'hier. Après ces incidents, le mouhafadh a déposé plainte au niveau de la 5e sûreté urbaine de Chlef. Il accuse un député du parti au niveau de la région d'être derrière ces faits graves.