L'OPGI, la Dlep (direction de l'équipement) et la Duc (direction de l'habitat) ont marqué conjointement, hier à la salle Betchine d'El Tarf, la journée mondiale et arabe de l'habitat par une exposition de plans et tableaux de chiffres. La journée a été célébrée sous les slogans « Le logement est un droit humain », pour la journée mondiale et « Une ville sûre est une ville juste », pour la journée arabe. Des slogans qui, bien entendu, n'ont pas manqué de susciter quelques sarcasmes. Les programmes de 2 000 logements sociaux, 2 000 autres sous la formule du LSP et 8 500 en habitat rural, sont en cours de réalisation avec un taux d'avancement de 90% , selon un responsable de la Duc. L'OPGI, pour sa part, réalise, dans le cadre de ces mêmes programmes quinquennaux (2004-2005), 2 000 logements sociaux, 300 financés par le fonds national des œuvres sociales (FNPOS), 200 dans le cadre du LSP et 170 sur programme spécial DGSN. « Les programmes se déroulaient normalement, jusqu'à la crise du ciment et du sable, déclare un responsable de l'OPGI. La pénurie du ciment, due à l'habituelle croissance de la demande en été, conjuguée à une fermeture inopportune des cimenteries, a fait grimper le prix du sac de 50 kg à 450 DA. La pénurie de sable, elle, est apparue avec l'arrêt de l'exploitation des sablières, qui n'a toujours pas repris, car même si le moratoire sur l'exploitation du sable d'oueds et de dunes a été reconduit à deux ans encore, les exploitants doivent attendre le renouvellement de leurs autorisations d'exploitation. La hausse des prix de ces matériaux a également soulevé des problèmes, apparemment insolubles, entre les maîtres d'ouvrage et les maîtres d'œuvre. On comprend parfaitement les entrepreneurs dans l'administration, mais on n'y peut rien pour l'instant ». Donc statu quo et paralysie des chantiers ; 3 000 logements ruraux ont été lancés sur les 8 500 du projet. Raison de ce retard : il n'y a pas d'assiettes foncières pour les bénéficiaires de ce programme, ceux qui ont construit ont pu le faire sur des terrains individuels. Et puis, pour finir, les entreprises de réalisation boudent les logements sociaux. Ils leur préfèrent les équipements publics, où la marge bénéficiaire est beaucoup plus avantageuse.