Qui ne les a pas aperçues ? les automobilistes qui empruntent l'autoroute de l'Est ont dû remarquer ces tours en verre qui en imposent par leur hauteur. Désormais, ces bureaux construits par l'OPGI de Dar El Beïda seront occupés par les différentes directions du ministère du Commerce. El Hachemi Djaâboub, premier responsable de ce département, prendra ses quartiers dans cet immeuble, de loin, le plus beau de la capitale. « Le siège du boulevard Mohamed V sera récupéré par la Sonatrach qui nous l'avait loué juste pour une période. Le déménagement nous a pris un mois. Nous avons occupé les lieux la première semaine du mois de Ramadhan », soutient un cadre du ministère, qui ne s'est pas fait violence pour nous faire une visite des locaux d'où l'on a une vue à la ronde imprenable. « On peut ainsi voir les bateaux en partance. Auparavant, on était à l'étroit au boulevard Mohamed V. On étouffait dans nos bureaux », confie-t-il. Les trois tours seront occupées par les seuls services du ministère du Commerce. Les bureaux du ministre se trouvent au quatorzième étage de l'immeuble qui est en retrait, sur la route de Bab-Ezzouar et les deux autres, en travaux, seront réservés aux directions centrales ainsi qu'au Centre national du registre du commerce (CNRC), qui a acquis les tours de l'OPGI. « La tour que l'on occupe actuellement ne peut contenir les cinq directions, en plus le cabinet du secrétariat général et celui de l'inspection devront être dispatchés dans l'autre tour. Les travaux sont menés par nos soins. Nous ferons tout pour les accomplir au plus vite », rappelle notre guide d'un jour. L'enseigne courante tout le long de la terrasse de la tour, qui sera occupée par le CNRC, administration rattachée au ministère, sera déboulonnée. Pour notre interlocuteur, l'OPGI doit le faire mais cela va prendre du temps car l'opération « n'est pas aussi simple qu'il paraît ». Le fronton du ministère n'est pas visible aux automobilistes. Les constructions qui cernent l'immeuble officiel ont rendu difficile le passage vers le siège du ministère. Un détour est imposé aux automobilistes qui doivent faire un détour par la RN 24 avant de bifurquer à gauche, ou encore y accéder par le pont des Bananiers. Le cortège officiel passera ainsi sous les fenêtres des nouvelles habitations AADL. « Une approche plus anglo-saxonne a, semble-t-il, inspiré les concepteurs de ces bureaux », assure l'un des huit conseillers des études et de synthèse du ministère (CES). « En dépit des quelques failles, un mieux a été constaté. Auparavant, aucun contact n'était assuré entre les différentes directions. Une certaine synergie semble faire jour », relève le conseiller, qui a entamé sa carrière au ministère de l'Agriculture avant de rejoindre, il y a trois ans, le département de Djaâboub. Le ministère du Commerce a toujours été transbahuté dans des immeubles du centre de la capitale mais il n'est jamais parvenu à acquérir son propre immeuble pour installer ses bureaux. « Nous avons proposé une salle de sports pour que les quelque 400 employés puissent décompresser », indique notre guide. Il reste que ces avantages cachent d'autres inconvénients, plus insidieux. Notamment les problèmes de transport et le manque d'endroits de restauration auxquels sont confrontés les employés du ministère.« Comme ce sont de nouvelles cités, les espaces restauration font défaut et les quelques pizzerias existantes ne sont pas pour satisfaire l'ensemble des besoins d'une administration aussi grande », relève un employé.