Tayeb Louh a effectué hier une visite au centre de personnalisation de la carte magnétique de l'assuré social, dénommée Chifa, situé au centre familial de Ben Aknoun (Alger). Un contrat a été signé le 3 juillet 2006 pour l'introduction de la carte à puce et qui prévoit notamment une phase pilote de six mois au niveau de 5 wilayas (Annaba, Boumerdès, Oum El Bouaghi, Médéa et Tlemcen) avant sa généralisation progressive au niveau national. Le lancement de la production a eu lieu en mai 2007 avec l'installation des composants du système. Un comité de suivi a été mis en place pour le suivi du déroulement de l'opération au niveau local et central. Selon les statistiques fournies, 426 754 assurés ont été convoqués et 118 210 dossiers ont été reçus (soit 27,7%). D'autre part, il a été procédé à la remise de 53 157 cartes aux agences (soit un taux de 54,92%) sur un total de 96 790 cartes émises. Dans une deuxième phase, il s'agit de définir une stratégie pour accélérer le processus et revoir les procédures de distribution des cartes et de recueil des dossiers. Il est prévu la généralisation du système à partir de janvier 2008 à Souk Ahras, Constantine, Mila, Blida et Oran, et à partir d'avril 2008 à Sidi Bel Abbès, Relizane, Tipaza, Béjaïa et Guelma. Il convient de souligner que le projet de cartes à puce constitue un élément important du programme de modernisation entamé par le secteur du travail et de la sécurité sociale en vue d'accroître les performances et d'améliorer la qualité des prestations du système national de sécurité sociale et particulièrement des assurances sociales. La carte à puce constitue un des instruments de base de la modernisation du conventionnement et de la contractualisation des relations entre le système de sécurité sociale et les établissements de soins. En effet, ce type d'instrument répond aux exigences internationales sous tous les aspects tant du point de vue de la sécurisation des données et de leur fiabilité, de la simplicité et de la rapidité d'exécution que de celui de la convivialité. Cette carte permettra d'une part, aux services de la caisse, de disposer d'une masse d'informations relatives à l'assuré social et à ses ayants droit et d'autre part, permettra aux praticiens d'accéder à ces données, améliorant ainsi considérablement la qualité de la prise en charge du malade. Les assurés sociaux connaîtront mieux leurs droits et obligations, bénéficieront d'une prestation de meilleure qualité et seront soulagés des contraintes bureaucratiques. « Je suis satisfait du rythme de ce centre dont la capacité de production peut atteindre 1200 cartes par heure, 15 000 cartes par jour, soit 450 000 cartes par mois. Cependant, au niveau des agences, elles doivent accélérer un peu le rythme pour la formalisation des dossiers des assurés et les envoyer au centre de personnalisation. Nous avons donné des instructions pour que ces wilayas pilotes fassent plus d'efforts dans ce domaine. Nous sommes sur la bonne voie pour atteindre l'objectif de la généralisation de l'utilisation de la carte électronique d'ici à 2012 », a souligné Tayeb Louh. Il a suggéré la création, à moyen terme, d'un centre similaire à celui d'Alger au niveau des Hauts-Plateaux. Le ministre a évoqué en outre l'élaboration de l'avant-projet du nouveau code du travail. Ce dernier sera finalisé « avant la fin 2007 au niveau du ministère. Ensuite, il sera soumis aux partenaires sociaux pour l'étudier minutieusement. Après un débat transparent, il suivra les procédures légales ».