Il a fallu deux accidents graves ayant coûté la vie à douze personnes, la semaine dernière, pour que les services des transports daignent enfin se pencher sur la désorganisation totale du transport intercommunal des voyageurs. Mais pourquoi avoir attendu ce carnage pour décider de dispositions qui auraient pu êtres prises il y a longtemps ? Pourtant, il s'agit de mesures simples qui devaient normalement régir cette activité qui a pris de l'ampleur avec la prolifération des bus de marque Karsan, acquis dans le cadre du dispositif de l'ANASEJ, dont les jeunes conducteurs se distinguent surtout par une vitesse excessive et le non-respect des règles d'exploitation de ce moyen de transport public. Il a été décidé que chaque bus porte désormais les indications nécessaires relatives à son numéro de recensement, à la ligne desservie, au prix pratiqué et au nombre de places transportées. En outre, l'exploitant est tenu de contracter une police d'assurance pour supporter les dommages que peuvent subir les passagers lors d'un accident de la circulation. De même, il lui est fait obligation de louer un autre bus en cas de panne, afin de transporter les occupants jusqu'à leur destination finale.