Tous ces accidents ont entraîné la mort d'une quarantaine de personnes et une centaine de blessés. 40 personnes mortes et 112 autres blessées. Tel est le macabre bilan provisoire engendré par les bus de transport public en quelques semaines. Durant ces deux derniers mois, pas moins de six accidents de la circulation mettant en cause des autocars ont eu lieu un peu partout sur le territoire national et endeuillent ainsi des familles entières. Du nord au sud, de l'est à l'ouest, aucune région n'a été épargnée par ce massacre routier. A commencer par la wilaya d'Oran, où est survenu, au mois d'août dernier, un effroyable accident qui a coûté la vie, en une fraction de seconde, à 23 personnes et blessé 4 autres. L'accident a eu lieu à Oggaz, une localité proche de la wilaya de Mascara. Ce drame s'est produit à la suite d'une collision frontale entre une fourgonnette de transport public et un car de transport des voyageurs assurant la liaison Oran-Takhmaret-Frenda, Deux jours plus tard, et presque à la même place où le sang des 23 morts n'a pas encore séché, un autre drame survient lorsque un bus transportant 17 enfants et quatre de leurs accompagnateurs, s'est renversé et a fait au passage 21 personnes blessées. Quant au mois de septembre, on enregistre quatre accidents de la route, mettant en cause toujours des autobus. D'abord à Mascara, où un accident s'est produit lorsque deux autocars de transport de voyageurs se sont télescopés sur la route nationale, occasionnant la mort de 7 personnes et des blessures à 34 autres. Ensuite, le second est survenu dans la wilaya de Aïn Témouchent, il y a une semaine, lors duquel 8 personnes ont péri et 21 autres ont été blessées. L'accident s'est produit lorsqu'un car de transport de voyageurs assurant la ligne Oran-Aïn Témouchent a dérapé pour percuter un arbre. Quant aux récents accidents, ils se sont produits samedi dernier dans les wilayas de Bouira et Oum El Bouaghi. Lors du premier, le bus en question, en provenance de Annaba, aurait dévié de sa route pour se renverser, avant de tomber dans un ravin. Il a causé la mort de deux personnes et blessé 14 autres. Dans le second, on ne déplore aucun mort, mais il a toutefois occasionné des blessures à 16 écoliers, passagers de ce dernier. L'autocar les transportant s'est renversé sur la route nationale reliant Aïn Fakroun à Aïn Kercha, dans la wilaya de Oum el Bouaghi. Mettant en cause les autobus, tous ces accidents ont entraîné la mort d'une quarantaine de personnes et une centaine de blessées. Le premier responsable du secteur, à savoir le ministre des Transport, Amar Tou, est intervenu à ce sujet, lors de sa visite dans la wilaya de Mascara où il s'est enquis des conditions d'hospitalisation des personnes blessées dans l'accident de la route survenu dans la wilaya. Dans ce contexte, il a annoncé qu'une série de mesures «coercitives» visant à renforcer la lutte contre les accidents de la circulation et les actes contrevenant au Code de la route, seront prises prochainement par le gouvernement. Ces mesures, qui seront élaborées en concertation avec les parties concernées, porteront sur la création de sections spécialisées au niveau des tribunaux devant être chargés du traitement des affaires liées aux accidents de la route. Par ailleurs, un cahier des charges est en cours d'élaboration pour le transport collectif des voyageurs et concernera, tant les taxis que les cars, selon le ministre des Transports. Ce document prendra en considération toutes les dispositions pratiques de sécurité et d'hygiène, notamment, un contrôle technique fiable, l'âge du véhicule et les conditions de conduite, dont l'âge du chauffeur. Le ministre des Transports a signalé que la législation actuelle ne permet pas de «retirer de la circulation un véhicule ancien». «Cette disposition sera bientôt intégrée», a-t-il indiqué.