Le changement climatique brusque qui a marqué, lundi, la région sud de la wilaya de Sidi Bel Abbès a ravivé les craintes de la population qui garde toujours en mémoire les inondations dévastatrices du 18 avril dernier. En effet, l'activité pluvio-orageuse qui s'est abattue dans l'après midi du lundi sur les localités de Boukhanefis, Sidi Khaled et Tabia et qui s'est poursuivie jusqu'à minuit, a occasionné de nombreux dégâts matériels, selon les services de la protection civile. Le débordement de l'oued Mekerra en plusieurs points sur son axe a nécessité, selon le capitaine Hadouche, l'intervention des sapeurs-pompiers pour des cas d'inondation dans des groupements d'habitations et sur des axes routiers obstrués par ces précipitations de forte intensité. Les axes routiers Boukhanefis-Tabia et Boukhanefis-Sidi Khaled sont restés impraticables durant presque six heures, à cause des flots générés par la crue. Dans la région de Boukahenfis et Tabia, les pompiers sont intervenus pour secourir les passagers d'un bus piégé par les eaux montantes. Dans cette même zone, la protection civile a utilisé de grands moyens pour le repêchage de huit agriculteurs ainsi qu'un jeune berger surpris par les flots, signale notre interlocuteur. Chaussée inondée Par ailleurs, des dégâts moins importants ont été signalés dans certaines communes situées le long de l'oued Mekerra. Au niveau de ces localités, la chaussée, complètement inondée, a rendu la mobilité des personnes impossible, d'autant que le niveau de l'eau a atteint plus de 15 centimètres. Vers 16, à Boukhanefis, il était pratiquement impossible de se déplacer à pied à l'intérieur du tissu urbain, ont indiqué les habitants de cette localité. Les services des travaux publics et des communes étaient encore mobilisés, hier, pour procéder à l'évacuation des eaux et à l'ouverture des routes au niveau des localités inondées. Sidi Bel Abbès est depuis quelques années confrontée, faut-il encore le rappeler, à de sérieux problèmes d'inondation aux conséquences lourdes.