Guitariste, chanteur et compositeur, Eric Clapton, un nom qui claque, un son qui tue, un guitar hero qui joue plus vite que la musique et décline des riffs supersoniques en officiant au sein de groupes comme The Yardbirds, John Mayall & the Bluesbreakers, Cream, Blind Faith, Derek and the Dominos. Ainsi qu'accessoirement parmi les Rolling Stones, les Beatles, aux côtés de George Harrison, John Lennon, Pete Townshend, Santana, B.B. King, Mark Knopfler, Robert Cray, Buddy Guy, Steve Ray Vaughan, J.J. Cale, Chuck Berry(dans le film documentaire Hail rock'n'roll où Chuck Berry se permet un écart verbal à l'endroit de Clapton, un caprice des « dieux » du rock)...Un artiste écorché vif, marqué par la vie, les travers de la célébrité au lourd statut à porter de « god » - sur les parois du métro et les murs de Londres, ses admirateurs taggaient Eric Clapton is god ( Eric Clapton est un dieu) , l'insouciance juvénile avinée et aux plaisirs artificiels très Lucy in the Sky With Diamonds ( une chanson des Beatles codée LSD), les affres de son addiction à la cocaïne et les meurtrissures telle que celle de la tragique et accidentelle mort de son fils Conor alors âgé de quatre ans en 1991 ayant fait une chute depuis la fenêtre de l'appartement de Clapton situé au 50e étage d'un immeuble à New York. Toutefois, Eric Clapton demeure et restera à jamais comme celui qui a ouvert une voie royale à la musique reggae venant de Jamaïque et faisant découvrir le génial Bob Marley au monde entier en 1974 en reprenant sur l'album 461 Ocean Boulevard, le fameux I Shot The Sheriff qui à l'origine était I Shot The Police. Le titre a été modifié à l'époque pour éviter les ennuis à Bob Marley en son pays. I Shot The Sheriff était un tube ayant reboosté la carrière de Clapton et propulsé au firmament Bob Marley qui entrera dans la légende. L'homme à la guitare Fender stratocaster nommée Blackie, Eric Clapton, vient de publier ses mémoires intitulées Clapton : The Autobiograhy ainsi que celle discographique portant le titre Complete Clapton regroupant 38 chansons. Une sorte d'album de sa vie, un best-of renfermant des titres comme Badge, Crossroads, Shine of Your Love que Jimi Hendrix interprétera en 1967 en guise de reconnaissance et respect - car Jimi Hendrex était venu en Angleterre pour le voir - (une belle leçon d'humilité d'un géant), Layla inspirée du conte oriental Madjnoun Leila et c'est aussi une affaire de triangle entre lui, le mannequin Pattie Boyd et George Harrison, Crossroads avec Cream, Tears in Heaven racontant son chagrin pour son fils Conor, After Midnight et Cocaïne de J.J.Cale celui qui lui insufflera une seconde jeunesse, I Can't Sand It, I Shot The Sheriff, Knockin' On Heaven's Door de Bob Dylan, Lay Down Sally, Wonderful Tonight, une ode déclamant sa flamme à Pattie Boyd, Pretending issu de l'album The Jorneyman, My Father's Eyes, une chanson autobiographique parlant de l'absence d'un père et le regard d'un père à travers les yeux de son fils, Change The World, Riding With The King, duo magistral avec son autre père spirituel B.B.King ou encore Bad Love. Du rock, pop, blues très crossroad à l'inspiration rurale et acoustique de Robert johnson. Deux CD de chevet disponibles en Algérie à écouter absolument au nom de...god ! La semaine dernière, alors invité en exclusivité sur CNN dans le Larry King Show, Eric Clapton confiera qu'il est partiellement sourd (une oreille est atteinte) et qu'il joue plus fort maintenant. Une altération musicale ayant déjà affecté Pete Townshend, le guitariste des Who évoluant sur un plancher pour ressentir les vibrations. Comme Beethoven, quoi ! La coquetterie des grands de la musique !