Sur les 36 sources recensées par le service d'hygiène de la commune de Boudjima, 4 seulement ont été aménagées il y a quelques années. Il s'agit d'Abassan Akdhim du village Afir, Thala Ouriaâ de Boudjima, El Aïnseur de Tarihant et celle d'Aït Hamidouche qui n'est pas fonctionnelle pour des raisons inconnues. Les autres sources se trouvent non aménagées et il y a même quelques-unes qui sont menacées de pollution parce qu'elles se situent à proximité des conduites d'eau où elles subissent le déversement des cours d'eau, entre autres Thala Bouraï et Thala El Aïnseur du village de Boudjima. Malgré le mauvais état où elles se trouvent, la plupart de ces sources restent le lieu d'approvisionnement des habitants de la localité en eau surtout que ce problème perdure depuis des lustres. Tout au long de l'année, ces sources viennent au secours des citoyens particulièrement durant la période de grande chaleur où la demande de ce précieux liquide devient très forte. Les femmes y viennent quotidiennement pour laver leur linge et s'approvisionner en eau. « Ces sources nous ont secouru dans les moments les plus difficiles surtout lorsque la crise de l'eau atteint son paroxysme », lance une femme. Malheureusement, les usagers de ces points d'eau, parfois inconsciemment, participent à leur dégradation en laissant leurs déchets constitués de sachets en plastique et les emballages des détergents tout près de ces sources. Ainsi, leur état se détériore d'une année à l'autre. Thala Klada par exemple, est inondée chaque année par la boue et les ordures emportées par les fortes pluies. Une fois l'hiver passé, les femmes des villages Klada et Aït Amer Moussa s'organisent pour la nettoyer avec les moyens du bord. Depuis plus d'une décennie, les élus locaux qui se sont succédé à la mairie de Boudjima ont délaissé ces sources. Pourtant, elles sont d'une grande utilité pour les habitants et elles peuvent constituer une solution alternative en attendant la résolution du problème d'eau. L'aménagement de ces sources nécessite de gros moyens financiers dont la mairie ne dispose pas, déclare le responsable du service d'hygiène. Surtout que les prix des matériaux de construction ont flambé dernièrement et la main-d'œuvre est chère, a-t-il ajouté.